La sixième édition du Salon du livre et du multimédia amazighs s'est tenue la semaine dernière à la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira, avec une nouvelle touche qui dénote de l'amélioration apportée cette année par les organisateurs. Organisé principalement par le HCA (Haut commissariat à l'Amazighité), sous le patronage du ministère de la culture et du wali de Bouira, le salon du multimédia amazigh s'est voulu un espace d'échange et de débat. Au programme de la manifestation, devenue une tradition à Bouira, plusieurs activités ont été dédiées initialement au livre, dans un espace occupé par une vingtaine de maisons d'édition des plus en vue sur la scène de la production en tamazight. A celles-là s'ajoutent d'autres participants ayant tenu leurs stands où des travaux ont été exposés. Il s'agit d'associations activant dans le domaine de la culture amazighe, à l'instar des associations Imedyazen (Alger), Izelwan n M'zab (Ghardaïa) et Numidia d'Oran. Il y a lieu de signaler également la participation remarquable des organismes de formation et de recherche, à limage des départements de langues et littérature amazighes de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira et le Centre national de la recherche en préhistoire, anthropologie et histoire. Sur un autre volet, le salon était une occasion pour l'élaboration de nouveaux travaux sur place sous les bons auspices de spécialistes universitaires et autres artistes de talent. C'est le cas entre autres des trois ateliers programmés à l'occasion. Il s'agissait de celui autour de la collecte du patrimoine sous la coordination de Nora Aït Menguellet et de Malika Daoud, de celui de l'écriture théâtrale coordonné par Mohand Aït Ighil, Aziz Hammachi et Hacene Helouane et encadré par le TRB (Théâtre régional de Béjaïa), et enfin l'atelier autour de la traduction et transcription, coordonné par Ramdane Abdenbi et Tahar Boukhenoufa. Au menu des débats publics, trois cafés littéraires et trois autres tables rondes ont été organisés, attirant une assistance nombreuse, fort intéressée par les débats et les thèmes abordés. Cerise sur le gâteau, les soirées ont été bien meublées avec en prime un gala artistique avec l'orchestre polyphonique et le chanteur Ali Amrane, ayant eu lieu à la salle des spectacles de la maison de culture Ali Zammoum de Bouira. La deuxième et la troisième soirées ont été programmées le week-end dernier, avec un spectacle théâtral du TRB « Urgagh mutegh » (J'ai rêvé que j'étais mort) de Mohia, et un ballet de danse populaire suivi d'un récital poétique avec Si Mouh, Hadjira Oubachir, Lynda Koudache et Ben Mouhamed.