Le premier président de la Cour suprême, Tabi Abderrachid, a procédé, hier, à l'installation solennelle du président de la cour de Sidi Bel Abbès, Benchehida Azzedine, en remplacement de Bendelaâ Ahmed. Benchehida Azzedine a occupé de nombreuses fonctions en qualité de magistrat au tribunal de Sougeur et de Tiaret, de président des tribunaux à Tiaret, Beni Saf et Sidi Bel Abbès, ainsi que de président du tribunal administratif de Naâma. Lors de la cérémonie d'installation, le représentant du ministre de la Justice, garde des Sceaux, a appelé l'ensemble des représentants du secteur de la justice à «s'inscrire dans la dynamique de lutte contre la corruption», et ce, conformément aux «aspirations et revendications du peuple algérien». Tout en rappelant le contexte que traverse le pays, M. Tabi a insisté sur la nécessité d'instaurer une «justice citoyenne», fondée sur des principes d'«équité» et de «transparence». En présence des responsables administratifs et sécuritaires de la wilaya, ainsi que des parlementaires des deux Chambres, le premier président de la Cour suprême a également exhorté les magistrats à faire preuve de rigueur afin de «réinstaurer la confiance entre la justice et les citoyens». Cependant, à l'issue de la cérémonie d'installation, aucun responsable de la cour de justice de Sidi Bel Abbès n'a voulu s'exprimer sur les affaires en cours en relation avec des faits de corruption dans la wilaya, malgré l'insistance de plusieurs représentants de médias accrédités. Depuis le mouvement du 22 février, l'appareil judicaire, ainsi que l'ensemble des structures sécuritaires, refusent pratiquement de communiquer sur des affaires qui intéressent en premier lieu l'opinion publique. Cette situation changera-t-elle avec l'installation de M. Benchehiha et les récentes déclarations et orientations du ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Zeghmati ?