Les malades qui se rendent aux urgences de la polyclinique de Loudha Guighil, dans la commune de Bouzeguène, et pour lesquels les médecins prescrivent des radios thoraciques (ou téléthorax) pour complément de diagnostic, sont réorientés vers des radiologues privés. En effet, le service de radiologie de la polyclinique ne dispose plus de films de dimensions correspondantes pour obtenir des clichés du thorax ou du bassin. Selon nos sources, le service de radiologie ne dispose que de films pour des radiographies du poignet, main, pieds, épaule, etc. Un malade, trouvé sur place et exhibant un cliché radiographique, nous dira qu'il vaut mieux aller faire la radio chez un privé car les films ne seront pas disponibles au niveau de la polyclinique avant au moins quatre ou cinq semaines, et parfois plus, s'il y a rupture de stock au niveau des hôpitaux. Alors que partout ailleurs, les appareils de radiologie sont de type numérique et produisent des clichés de très bonne qualité, à la polyclinique de Bouzeguène, on utilise encore un appareil de type analogique, nécessitant une chambre noire et des produits chimiques (révélateur, etc.) pour obtenir un cliché. Dans les cabinets privés, le malade doit s'acquitter d'une somme de deux à quatre mille dinars, selon les radiologues, une saignée qui n'est pas toujours à la portée des malades. Par ailleurs, la radiographie numérique de l'hôpital Meghenem Lounès d'Azazga, nous explique un technicien paramédical, fait face à un problème d'un tout autre genre. Il s'agit de la cassette numérique pour films radiologiques, qui est défectueuse. Les défauts de la cassette empêchent l'introduction de films de dimensions moyennes, destinés essentiellement aux radiographies du bassin ou du thorax. Les hôpitaux souffrent souvent de ruptures de stocks des produits dits «consommables», clichés, produits de laboratoire et autres. Les importations de produits adaptables, à défaut de produits d'origine, sont souvent la cause des pannes de machines importées à coups de milliards.