L'explosion suivie d'un incendie qui a touché, mercredi vers 19h30, une raffinerie du Texas a fait quinze morts et plus d'une centaine de blessés, a indiqué, jeudi dernier, le président-directeur général du groupe britannique British Petroleum (BP). S'exprimant au cours d'une conférence de presse, le premier responsable du groupe pétrolier, qui s'était déplacé sur le site à Texas City, dans la banlieue de la ville de Houston, a néanmoins minimisé l'impact de l'accident sur l'approvisionnement en essence. Le premier responsable du groupe s'est déplacé pour rassurer ceux qui travaillent sur le site et ceux qui vivent dans la région et s'est engagé à faire tous les efforts possibles pour déterminer la cause de l'accident et éviter à l'avenir que des événements pareils ne se produisent. BP s'est dit plus préoccupé par les pertes en vies humaines et les blessés que par l'étendue des dégâts. La raffinerie, qui est en fonction depuis les années 1930, a été acquise par BP après sa fusion avec la compagnie américaine AMOCO en 1999. Deux incidents ont déjà été enregistrés dans cette usine en 2004 qui regroupe 30 unités de raffinage et emploie 1800 personnes. Seulement 5% du rendement de la raffinerie seraient affectés, selon M. Brown, qui a indiqué qu'une enquête était menée sur les causes de l'accident pour éviter que des tragédies similaires ne se produisent. Selon la presse locale, les dégâts sont spectaculaires et plusieurs bâtiments ont été soufflés. La déflagration aurait été ressentie jusqu'à 8 km à la ronde. L'explosion a endommagé une unité d'isomérisation qui améliore la qualité de l'essence en mélangeant l'octane et le pétrole. La raffinerie fournit 30% (460 000 b/j) de la production d'essence de BP aux Etats-Unis et représente 3% de la production totale d'essence dans le pays. Les cours ont progressé, jeudi matin, après l'annonce de l'accident, mais se sont ensuite repliés dès les premières informations, indiquant un impact limité sur l'approvisionnement. Le rebond des cours a été inférieur à un dollar à New York comme à Londres. Toutefois, la tendance est à la baisse sur le marché, où depuis vendredi 18 mars les cours ont enregistré une chute de plusieurs dollars. Jeudi et à la veille du week-end de Pâques, les cours ont clôturé à 54,65 dollars le baril à New York et à 53,90 dollars le baril à Londres, soit près de moins de 2 dollars par rapport à la semaine passée. Vendredi 18 mars, les cours avaient clôturé à 56,72 dollars le baril à New York et à 55,59 dollars le baril à Londres. La hausse des taux de la réserve fédérale et celle des stocks de pétrole aux Etats-Unis ont poussé les prix vers le bas bien que l'Opep ait annoncé qu'elle n'allait pas augmenter rapidement ses quotas vu qu'il n'y a pas un problème de l'offre sur le marché. La revendication de l'explosion par un groupe islamiste (site Internet) a été rejetée par le FBI qui a indiqué à Houston : « Nous n'avons trouvé aucune preuve pour soutenir une quelconque activité criminelle ou terroriste. » BP, de son côté, a aussi exclu la thèse de l'attentat.