C'est le branle-bas de combat ces derniers jours dans la commune d'El Bouni. Cette dernière enregistre une accélération des travaux, notamment ceux de construction de logements et de la deuxième tranche du grand campus universitaire. Au rythme où ceux-ci sont menés, l'université Badji Mokhtar effectuera une rentrée 2010-2011 avec moins de tensions que les années passées où des problèmes pédagogiques, d'hébergement et de restauration se posaient systématiquement. Le plan de développement de l'infrastructure, augure, disent d'aucuns, une bonne rentrée universitaire. Les structures pédagogiques, comme les résidences universitaires, sont érigées un peu partout, à l'exemple de celles de Sidi Ammar et Sidi Achour. Mais le paquet est mis ces derniers jours sur le nouveau pôle d'El Bouni dont la deuxième tranche avance tant bien que mal. Les différents projets en cours ne manqueront pas de faire de Annaba une ville universitaire digne de ce nom. Le campus d'El Bouni, véritable joyau architectural, est réservé aux étudiants de médecine et à ceux des sciences juridiques. Ce qui permettra de desserrer quelque peu l'étau sur l'actuelle faculté de médecine, trop exiguë pour le flux prévisionnel d'étudiants issus des wilayas avoisinantes et même de celles lointaines. Aussi les services en charge de la réalisation, en l'occurrence la direction du logement et des équipements publics (DLEP), assurent-ils un suivi permanent des différents projets dans la perspective de les faire livrer dans les délais impartis. Parallèlement à la construction du pôle universitaire, la commune d'El Bouni a tenté de rehausser son image à la hauteur de sa nouvelle vocation. Les travaux de réaménagements urbains ont métamorphosé le centre du chef-lieu de commune. Toutefois, et en dépit de ses atouts multiples, cette commune qui occupe une place stratégique et est dotée d'un potentiel industriel non négligeable, est loin de répondre aux nombreuses attentes de ses habitants. Beaucoup de ses agglomérations sont des foyers de pauvreté. Avec quelque 24 agglomérations, c'est aussi la commune qui compte le plus d'habitations précaires ; celles-ci prolifèrent depuis la délocalisation, dans les années 1980, des constructions illicites qui ceinturaient la commune de Annaba. Il faut noter qu' El Bouni a enregistré beaucoup de retard en matière de logement social, ce qui explique l'importance de la demande.