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«Les populistes font de l'immigration une arme politique»
Sonia Parella Rubio. Directrice du CER-Migrations
Publié dans El Watan le 17 - 09 - 2019

Sonia Parella Rubio est membre du comité scientifique du 9e congrès sur les migrations 2019 et coordinatrice du CER-Migrations UAB-UB. Elle est spécialisée dans la recherche sur les politiques migratoires, le racisme et la discrimination ethnique et les pratiques transnationales dans les contextes migratoires. Dans cet entretien, elle nous livre ses impressions et ses préoccupations sur la politique actuelle du flux migratoire en Espagne et en Europe.
– En quoi consiste exactement le congrès sur les migrations ? Qu'apporte-t-il de concret au débat sur l'immigration en Espagne ?
Un long voyage sépare cette neuvième édition du congrès des deux premiers, tous deux tenus à Madrid. Le premier congrès a été organisé à Madrid en octobre 1997 et la deuxième édition, trois ans plus tard, a eu lieu les 5 et 7 octobre 2000. A cette époque, il y a deux décennies, la priorité de ces réunions universitaires était de présenter à la société un bilan de l'état des connaissances en matière d'immigration en Espagne, qui était encore à ses débuts, d'examiner les flux et les cadres juridiques régissant la gestion des migrations et discuter des approches de pratiques publiques et de politiques d'intégration, tenant compte de l'environnement européen, en particulier au niveau local, en commençant surtout à développer l'institutionnalisation de ce domaine d'études à vocation clairement interdisciplinaire.
– Que s'est-il produit entre-temps ?
Eh bien, vingt ans plus tard, la devise de cette édition du congrès «Frontières, mobilités et exclusion» nous met sur une autre scène. La collecte de connaissances sur la migration est une réalité incontestable. Il suffit de vérifier le nombre, les thèmes et la qualité des communications présentés pour constater les progrès accomplis dans la fourniture de connaissances empiriques et conceptuelles sur la migration en général et sur la nouvelle dynamique de la mobilité dans l'ère de la mondialisation en particulier. Et, surtout, cela montre également comment les efforts de nombreuses personnes qui ont pris le relais et ont organisé les éditions suivantes de cet événement universitaire ont réussi à le consolider et à l'internationaliser.
– Parlez-nous de cette neuvième édition…
La devise de cette neuvième édition est «Frontières, mobilités et exclusions». Le programme de travail de ce congrès, tant dans les conférences plénières que dans les communications des sessions parallèles, présente des contributions dans lesquelles ce lien apparaît d'une manière ou d'une autre. «Frontières» par la prolifération de murs et de dispositifs de confinement de toutes sortes contre l'immigration et la prolifération subséquente des mafias ; «mobilités» parce que son étude nous montre comment jamais la mobilité en tant que ressource capitale inégalement répartie suppose une forme de différenciation sociale aussi forte ou plus puissante que celle des autres capitales du monde ; «exclusions» pour ce qui implique en termes de violation des droits de l'homme les plus fondamentaux pour de nombreux migrants et leurs familles.
– Personnellement, comment voyez-vous le phénomène de l'immigration et quelles solutions proposez-vous ?
Compte tenu du panorama présenté, j'estime qu'il est essentiel que l'académie et les personnes qui se consacrent à la recherche fournissent des connaissances pour constituer un contenu, des données et des instruments face aux voix critiques du domaine de la politique ou de la société civile, pour ceux qui ne le font pas. Il est facile d'élaborer un contre-récit ou d'introduire certains principes éthiques et moraux, tels que le «principe de tous les affectés» énoncé par Nancy Fraser. Le savoir permet également de sensibiliser et de combattre la prétendue post-vérité. Selon Habermas, il est essentiel «de détecter les problèmes importants, de présenter des thèses fertiles et d'élargir l'éventail des problèmes pertinents afin d'améliorer le niveau déplorable des débats publics».
– Comment définissez-vous la politique espagnole et européenne sur l´immigration ?
C'est une politique basée sur l'externalisation des frontières et la gestion de la migration, en réponse aux discours xénophobes de partis populistes qui font de la migration une arme politique, renforcée par le discours de la sécurité. Ce contexte ne permet pas d'avancer vers des mesures efficaces à long terme ou de renforcer les voies d'entrée régulières, malgré les déficits démographiques en Europe. Cela implique de graves violations des droits des migrants et de leurs familles dans les pays d'origine, de transit, de destination et de permanence, comme on le voit avec les décès tragiques qui ne cessent pas en Méditerranée.


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