Le CER-Migrations de l'université autonome de Barcelone, avec le soutien du Réseau des études sur l´immigration, a pris la relève, au début du mois, de l'organisation du 9e congrès sur les migrations qui s´est tenu à la Faculté de sciences politiques et de sociologie, au campus Bellaterra. Cette réunion scientifique internationale avait pour objectif de maintenir et de mettre à jour un espace de débat interdisciplinaire et holistique, étayé par le succès des huit éditions précédentes tenues à Madrid en 1997 et 2000, Grenade (2002), Gérone (2004), Valence (2007), La Corogne (2009), Bilbao (2012) et Grenade (2015). Sous le slogan «Frontières, mobilités et exclusions», ce congrès a offert différents formats de diffusion et analyses scientifiques (colloques, débats, ateliers spécifiques, deux tables rondes et une conférence plénière) ainsi que des activités culturelles liées aux thèmes de l'immigration. Le congrès, auquel ont participé des experts mondiaux, s'est focalisé sur la manière dont la mobilité est devenue un aspect central de la vie des gens et de l'action des gouvernements sur différentes échelles. C'est la première fois que le congrès se tient à l'université autonome de Barcelone (UAB). Parmi les conférenciers présents cette année, on compte certains principaux acteurs mondiaux de l'étude du phénomène migratoire, tels que Nasar Meer (Edimbourg), Liliana Suárez (Stanford), Ninna Nyberg (Danemark), Javier Urbano (Mexique) ou la journaliste et militante Helena Maleno. «L'analyse du phénomène migratoire sera mise à jour du point de vue des événements de ces dernières années, notamment en ce qui concerne la crise mondiale des réfugiés et le rôle de l'Europe dans sa gestion», ont expliqué les organisateurs. «Comment promouvoir la mobilité avec des institutions aux approches souvent superficielles et des politiques de sécurité qui violent les droits de l'homme, avec le refus des procédures d'entrée et de retour, les privations de la liberté des migrants, etc.», se sont-il encore interrogés. L'un des intervenants a conclu : «Nous vous encourageons à présenter des travaux qui apportent de nouvelles connaissances et des perspectives émergentes dans le domaine des études sur les migrations répondant aux impacts inquiétants de ces phénomènes sur la politique actuelle et sur la manière dont ils conditionnent la vie des peuples.» Parmi les interventions institutionnelles, celle du vice-chancelier chargé de la recherche et du transfert à l'UAB, Armand Sánchez, et celles de deux membres du comité organisateur, en l'occurrence Sònia Parella, professeure de l'UAB et chercheure du Groupe d'études sur l'immigration et les minorités ethniques (Gedime), et David Moya, professeur à l'UAB et membre de l'institut de droit public.