Dans un pays ayant un long littoral avec des capacités importantes pour développer plusieurs activités relatives à la mer, les spécialistes insistent sur les études de faisabilité. Les ateliers de réflexion mis en place lors de la journée de concertation et de consultation sur l'économie bleue tenue, jeudi dernier, à la maison de la culture Omar Oussedik de Jijel, ont dégagé des propositions, parmi lesquelles on citera la préconisation de définir les modalités d'application de la Stratégie nationale de l'économie bleue (Sneb-2030), et relevé, entre autres, l'absence de certains textes juridiques relatifs au travail d'entreprise et de certains textes d'application et la nécessité d'aménager les sites d'activité et leur distribution sur tout le littoral. On a par ailleurs insisté sur le rôle de la communication et l'interaction entre les différents acteurs ainsi qu'une meilleure vulgarisation. On proposera ainsi l'organisation de rencontres pour l'échange d'informations, la dispense de formations à la carte, ainsi que la création d'un bureau de coordination intersectorielle. La rencontre à laquelle les représentants de différents secteurs, des professionnels ainsi que la société civile ont participé, a été ouverte par le wali qui a précédé la présentation du Sneb-2030 par la directrice de la pêche et des ressources halieutique, Nadia Ramdane-Fetoussi, qui est revenue sur les points-clés de ce chantier visant notamment la co-construction d'une vision partagée des enjeux maritimes et littoraux de l'Algérie avec tous les acteurs, s'assurer une compréhension commune du concept d'économie bleue avec un renforcement des collaborations intersectorielles. Elle affirmera qu'à la fin des rencontres au niveau des wilayas, des rencontres interwilayas seront organisées le 7 octobre à Annaba, le 9 à Alger et Oran en novembre, avant la rencontre nationale prévue pour le mois de décembre prochain à Alger. Avant la montée sur les estrades des panels «acteurs administratifs» et «acteurs professionnels» de l'économie, l'universitaire, Saïd Chawki Chakour, qui a défini le projet comme visant à créer des emplois, développer de nouveaux secteurs, s'est, par ailleurs, étalé sur les outils de gestion durable dans le cas de la wilaya de Jijel, insistant sur la nécessité de passer des études de diagnostic à celles relatives à la faisabilité. Les interventions des membres des panels ont porté sur la nécessité de changer de comportement et de relever les difficultés pour la création de zones d'activités ou zones industrielles, la contrainte naturelle d'une région à 82% montagneuse, d'où une raréfaction du foncier, la cherté de la sardine, principal appât utilisé par les petits métiers, ou encore les difficultés rencontrées lorsqu'il s'agit de touristes étrangers en matière d'escorte d'accompagnement jugée contraignante, d'où l'appel à son allègement. On apprendra à l'occasion que le littoral jijelien compte 71 points de rejets liquides pour eaux usées.