Les rêves de Mohamed-Amin ne dépassent pas le souhait d'avoir un fauteuil roulant qui lui permettra de se débarrasser de sa prison forcée à cause d'une maladie qu'il traîne depuis la naissance. Le jeune homme, âgé d'à peine 26 ans, est cloîtré dans sa cité des 311 logements de Aïn Azel, endurant la servitude d'une chaise qui accentue ses souffrances. Considérant son handicap comme étant la volonté divine, il ne s'est jamais apitoyé sur son sort. Il ne demande pas l'aumône, mais juste un fauteuil roulant électrique qui lui permette de se déplacer en toute liberté. Démuni, il a eu recours aux associations caritatives pour notamment bénéficier de traitements à Sétif, Alger et même en France, en vain. L'ampleur de son malheur ne l'a pas empêché de poursuivre son instruction, mais le passage de sa sœur, qui l'accompagnait chaque jour, à un niveau supérieur, a éteint une autre flamme en lui. La maladie a empêché son corps de se développer normalement. Il cache ses mains et ses pieds pour éviter les piqûres d'insectes. En attendant des aides (de toutes parts) pour pouvoir poursuivre son traitement, puisque les médecins lui ont redonné l'espoir d'une guérison, Mohamed-Amin ne se voit que dans un fauteuil roulant électrique. Ce cri de détresse, qui n'est autre qu'un cri du cœur, sera-t-il entendu par les âmes charitables d'ici et d'ailleurs ?