« Le droit d'exprimer pacifiquement une opinion n'est ni un crime ni un délit ». Dans un communiqué rendu public, aujourd'hui dimanche, la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) a exprimé « son inquiétude quant à la répression qui frappe plusieurs centaines d'acteurs de la société civile, activistes et politiques pour avoir manifesté ou exprimé une opinion de manière pacifique ». L'ONG a dénoncé ce qu'elle qualifie de « justice à deux vitesses ». « Pour les mêmes chefs d'inculpation, certains tribunaux à l'intérieur du pays ont prononcé des relaxes alors que d'autres ont recouru à la mise en détention souvent systématiquement confirmées par la chambre d'accusation », lit-on dans le communiqué, signé par Me Benissad, qui rappelle que « le droit d'exprimer pacifiquement une opinion n'est ni un crime ni un délit ». La LADDH a appelé « les autorités au respect des libertés fondamentales et à la libération immédiate de tous les détenus d'opinion ». Il est signaler que la répression contre les militants politiques et activistes de la société civile s'est intensifiée depuis la convocation du corps électoral pour la présidentielle prévue le 12 décembre prochain. Hier samedi, des dizaines de personnes ont été interpellées par la police à la Place des martyrs (Alger), lors de la commémoration du 31e anniversaire des événements du 5 octobre 1988.