Les habitants de la nouvelle cité des 200 Logements participatifs de Sidi Aïssa (commune de Guerouaou), qui ont reçu leurs clés en novembre dernier, ne savent plus à quel saint se vouer pour voir, enfin, leurs nombreuses doléances prises en charge. Située non loin de l'université de Blida et de l'Ecole supérieure de l'hydraulique, cette cité demeure livrée à elle-même. Les autorités locales n'ont même pas prévu de bacs destinés au ramassage des ordures ménagères dans cette cité. Certains résidants se disent être dans l'impossibilité d'observer un comportement « civilisé » dans la mesure où ils sont contraints, d'après leurs dires, à jeter les ordures à proximité d'un oued non loin de leur quartier. Les camions destinés au ramassage des ordures ne sont jamais passés par cette cité, nous disent-ils. Et comme mesure temporaire, certains riverains bénévoles n'ont pas trouvé mieux que de brûler, de temps à autres, ces ordures, afin de les éliminer. Cela provoque de gros nuages de fumée, mais les habitants de la cité préfèrent avoir recours à ce palliatif et aux moyens du bord plutôt que de se retrouver « noyés » dans les amas d'ordures. « Les moustiques font ravage dans notre cité et l'omniprésence de chiens errants constitue un véritable danger pour nos enfants », déplorent des habitants de la cité en question. L'éclairage public fait encore défaut, attisant ainsi le sentiment d'insécurité. Le soir, c'est le tapage nocturne, que provoquent certains jeunes délinquants, qui dérange dans cette cité « obscure ». L'eau du robinet est souvent trouble et les occupants de la cité 200 Logements se disent être obligés de ramener de l'eau potable d'ailleurs. Une corvée en plus pour eux. « Pour avoir nos logements, nous étions obligés de contracter des dettes auprès des particuliers et des banques. Nous avons fait des pieds et des mains pour avoir un toit et être tranquille par la suite. Aujourd'hui, nous continuons à faire le parcours du combattant à cause de l'indifférence des autorités locales », s'indigne un groupe de riverains de la même cité qui ont envoyé plusieurs requêtes à qui de droit, en vain.