La 19e édition de la Coupe du monde de football, qui débutera aujourd'hui, ne devrait pas connaître un chamboulement dans la hiérarchie des grandes nations. Le Brésil, l'Argentine, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie sont toujours les grands favoris à chaque édition. La Seleçao, quintuple championne du monde, se présente en Afrique du Sud avec l'intention de brandir un sixième trophée, sous la houlette de Dunga qui avait déjà été sacré en tant que joueur en 1994. Le Brésil sous la conduite de cet entraîneur, connu pour sa discipline et la rigueur tactique, s'est qualifié au Mondial en tête de groupe. Même s'il présente un jeu moins spectaculaire, le Brésil demeure le premier favori. Son buteur Fabiano l'a déclaré ouvertement : « Peu importe si on joue bien ou non, l'essentiel est qu'on gagne la Coupe du monde. » L'Argentine, avec son armada de stars évoluant dans les grands clubs d'Europe, conduite par le génial Messi, tentera de remporter sa troisième Coupe du monde et la deuxième avec Maradona. La sélection argentine a peiné pour arracher sa qualification. Le sélectionneur national, Diego Maradona, sévèrement critiqué, compte changer ses options tactiques pour un football plus offensif. Reste à savoir si Messi sera aussi brillant qu'avec le Barça. Au lever de rideau, les Argentins affronteront le Nigeria. L'Angleterre, tête de série du groupe C où figure l'Algérie, fait partie, elle aussi, du lot des favoris. Depuis l'arrivée de l'Italien Fabio Capello à la barre technique, l'Angleterre a fait un parcours sans faute lors des éliminatoires. Jamais l'Angleterre n'a été aussi forte depuis le Mondial italien, en 1990, avec une génération exceptionnelle, comme Rooney, Lambarde, Gerrard, Cole… Les Anglais veulent renouer avec leur passé glorieux après 44 ans de disette (leur unique sacre en 1966 sur leur sol). L'Italie, quadruple champion du monde et néanmoins détentrice du titre, pourrait conserver son trophée et rééditer son coup du début des années 1930 avec deux consécrations de suite (1934 et 1938). Sous la houlette de Lippi qui est revenu après l'Euro 2008, les Azzuris disposent d'un capital expérience non négligeable en Coupe du monde qui les place parmi les favoris, même s'ils sont moins efficaces qu'en 2006. Une fois n'est pas coutume, l'Espagne, seul pays parmi les favoris n'ayant jamais remporté une Coupe du monde, se place comme le premier candidat pour soulever le trophée. Grâce à son jeu attrayant et son statut de champion d'Europe, la Roja s'offre la meilleure occasion pour s'adjuger la Coupe du monde. Elle a déjà annoncé la couleur face à la Pologne en l'emportant sur un score fleuve de 6-0. L'Allemagne, malgré la défection de plusieurs joueurs, dont son capitaine emblématique Michael Ballack, peut compter sur une nouvelle génération telle que Thomas Müller, Holger Badstuber et Marko Marin pour perpétuer la tradition de jouer les premiers, à défaut de gagner le Mondial. Enfin, les Pays-Bas qui ont disputé deux finales de Coupe du monde sans les gagner, veulent mettre fin au signe indien et s'inscrire au palmarès des vainqueurs. L'heureux gagnant sera connu le 11 juillet lors de la finale.