Des milliers de manifestants sont sortis, ce vendredi 1e Novembre 2019, dans les rues de Sidi Bel Abbès pour un changement radical et la libération des détenus du hirak. Ce 37e vendredi de protestation populaire, coïncidant avec le 65e anniversaire du déclenchement de la lutte armée, a connu une importante mobilisation citoyenne. Les manifestants ont commencé à affluer en grand nombre vers la place du 1e Novembre, en plein cœur du centre-ville, en début d'après-midi. Contrairement aux vendredis précédents, plusieurs personnes sont déjà présentes sur place attendant le coup d'envoi de la marche populaire. La sécurité est plus renforcée que d'habitude à travers un dispositif déployé à travers les principales artères de la ville. Empruntant le Boulevard de la République, longeant l'école de gendarmerie, puis se sont dirigés vers le rond-point du Garden, avant de débouler sur le Boulevard Didouche Mourad. « makach l'vot (Cette année il n'y aura pas d'élection, ndlr) », « Dawla madania machi askaria », « Ba'ouha khwana (Les traitres ont vendu le pays), « Bensalah dégage » et « Souveraineté au peuple », sont les slogans scandés par les manifestants qui ont marqué une halte devant la casernes de la gendarmerie au centre ville en reprenant des chants patriotiques. Les portrais des détenus du hirak se mêlent aux dizaines de drapeaux vert, blanc et rouge. Symboliquement, un rassemblement est organisé au niveau du monument aux morts, en face du nouveau siège de la wilaya, où une minute de silence a été observé en hommage aux martyrs et combattant de la lutte armé pour l'indépendance du pays. Les manifestants ont entonné l'hymne national Qassaman avant de reprendre leur marche. Un autre rassemblement est improvisé vers 15h30 devant le palais de justice de Sidi Bel Abbès pour réclamer la libération d'Ahmed Abdellaoui, placé en détention provisoire le 20 octobre dernier pour « atteinte à l'unité nationale », ainsi que de tous les détenus du hirak. « Le peuple ne reculera pas et marchera jusqu'à la libération du pays de la mainmise des gangs au pouvoir », assure un jeune étudiant en médecine venu manifester avec ses amis pour un changement radical du système politique en Algérie.