C'était un après-midi très chaleureux, en dépit d'une météo froide et glaciale. La rencontre-dédicace de l'ouvrage Ahcène Lalmas, la légende, de notre confrère Yazid Ouahib à la librairie Média-Plus, samedi, a pris des allures d'une réunion intime entre les férus du ballon rond. C'est un essai qui relate quelques périodes-clés de la vie de Lalmas où se croisent aussi des destins d'autres footballeurs de l'époque», résume l'auteur à la presse. C'est un hommage à une icône du football d'antan, d'Algérie post-indépendante, le capitaine du Chabab Riadhi Belcourt (CRB), qui nous a quittés le 12 juillet 2018 à l'âge de 75 ans. «C'était le temps où on allait au stade chaque dimanche comme on allait à une fête, celui du respect de la discipline, on a été bercés par ce sport populaire, caressant le rêve d'approcher ces grands joueurs dont on trouve au moins un dans chaque équipe algérienne», explique le responsable de la rubrique sports au quotidien El Watan, non sans une pointe de nostalgie. Un livre référence à en devenir, car son auteur ne s'est pas contenté de tracer le parcours professionnel du joueur dont le nom est indissociable de l'histoire du football algérien, maghrébin et africain des années 1960 et 1970. Il voulait une version «inédite» de la vie de Lalmas appuyée de documents et de témoignages exclusifs non seulement sur la légende, mais aussi l'homme. «J'ai entamé l'élaboration de l'ouvrage il y a deux ans, du vivant de Lalmas. J'ai eu l'opportunité de lui faire une interview entre 1999-2000 qui n'a jamais été publiée à sa demande. C'est une source d'informations et de déclarations que j'ai exploitée pour mettre en avant des aspects méconnus de sa vie, ses origines, son adolescence, ses débuts dans le football…», détaille le journaliste. Selon lui, celui qui avait comptabilisé 42 sélections en équipe nationale sur une décennie a marqué les esprits par sa technique, par son caractère. «J'ai recueilli des témoignages de ceux qui l'ont connu ou côtoyé et ils en parlent avec reconnaissance.» Yazid Ouahib a sciemment utilisé le style de la narration dans son ouvrage pour ne pas lasser le lecteur qui «…ne sera pas surpris par le parcours, la personnalité, les idées de ce grand joueur façonné depuis ses premiers pas de footballeur en herbe. Sa destinée, il l'a tracée dès le départ. C'est pourquoi il m'a semblé important pour cerner le personnage de fouiner dans sa vie et les premiers pas dans le football de celui qui allait devenir le plus grand joueur qu'a enfanté le football algérien depuis l'indépendance (1962).» La préface du livre, répartie en une dizaine de chapitres, est signée par Djillali Salmi, un autre grand nom du CRB.