Le Musée olympique d'Alger a abrité, jeudi après-midi, la cérémonie de présentation d'une nouvelle publication dédiée au sport, le football en particulier. Il s'agit du livre de notre confrère d'El-Watan, Yazid Ouahib, «Ahcène Lalmas, la légende», dédié à l'ancien footballeur des années 1960/70 de l'équipe nationale et du grand Chabab de Belouizdad. Une rencontre marquée par la présence de nombreux visages connus du sport et du football en Algérie, à l'exemple du président du COA, Mustapha Berraf, et les anciennes gloires de la sélection algérienne : Mahieddine Khalef, Mustapha Dahleb, Salah Assad, Réda Abdouche, de confrères de la presse nationale, de même que de simples nostalgiques du football d'antan. C'était en somme l'occasion pour tout ce beau monde de célébrer, lors de ces retrouvailles, un footballeur qui a toujours imposé le respect, de par ses actes sur le terrain et ses positions vis-à-vis de ceux qui ont eu à gérer le monde du sport en Algérie. Feu Lalmas, dégoûté par la médiocrité ambiante, avait à cet effet délibérément quitté la scène, se refusant à commenter l'actualité sportive. Sa dernière et rare intervention fut son appel aux enfants du CRB de venir au secours du Chabab qui «gémissait» dans les profondeurs du championnat national. Quelques mois plus tard, il quittera ce bas monde. Le livre de Yazid Ouahib est le récit le plus fidèle que fut cette légende dont le parcours ne peut se résumer à deux décennies passées sur les terrains de football en Algérie et partout à travers le monde. Pour ceux qui veulent découvrir la légende, le livre de notre confrère, disponible désormais dans les librairies, est une œuvre à lire et faire lire. En voici quelques-unes des grandes lignes d'un personnage hors du commun. Ahcène Lalmas, décédé le 7 juillet 2018, a obtenu sa première licence au sein de la GSA Hydra, lui le natif de Birmandreis en mars 1943. En 1956, à l'appel du FLN, les clubs algériens ont cessé toute activité et Lalmas, alors âgé de 13 ans, dut ranger ses crampons jusqu'à ce que le pays arrache son indépendance, en juillet 1962. C'est à partir de là, à 19 ans, que la carrière du légendaire «El-Kebch» a véritablement pris son départ. D'abord au sein de l'équipe de l'OM Ruisseau, puis avec le Chabab de Belcourt (actuelle Belouizdad) que le défunt a rejoint au bout d'une saison passée chez les Bianconeri de l'OMR avec qui il a obtenu sa première sélection, en janvier 1963, lorsque l'EN algérienne olympique affrontait la Bulgarie au stade municipal. Une carrière internationale qu'il abandonnera en 1974 après avoir disputé la phase finale de la CAN-1968 en Ethiopie durant laquelle il a séduit les puristes par son majestueux talent couronné par le titre de co-meilleur joueur du tournoi en étant, par ailleurs, l'auteur du premier triplé d'une sélection algérienne en compétition officielle (contre l'Ouganda, ndlr). M. B.