Le président de la Confédération africaine de tir sportif, Hazem Hosni Ahmed, se trouve en Algérie bien avant le début de la 14e édition du Championnat d'Afrique des nations du tir sportif, afin de superviser les préparatifs de ce rendez-vous continental. A la veille de son retour en Egypte, nous l'avons sollicité pour en savoir plus sur l'organisation et le niveau de cette discipline sportive encore méconnue.
Propos recueillis par M'hamed Houaoura Pouvez-vous nous faire un premier bilan de l'organisation de cette 14e édition du Championnat d'Afrique des nations du tir sportif qui se déroule à Tipasa ? Pour établir un premier bilan de cette 14e édition qui se tient à Tipasa, en tant que pésident de la CATS et de la Fédération égyptienne de tir sportif (FETS), on doit évoquer trois aspects. D'abord le volet hébergement : le pays organisateur a réussi à dissiper les appréhensions des délégations africaines participantes par rapport aux sites d'hébergement. Les responsables algériens ont répondu positivement en mettant à la disposition de toutes les délégations des conditions irréprochables en la matière. Le deuxième volet concerne la disponibilité du stand de tir de Chenoua. Certes, il fallait apporter des retouches pour aménager les compartiments que compte ce stand du tir sportif avant le début de la compétition. Je vous affirme que les organisateurs ont satisfait les exigences de la compétition. Enfin, le troisième volet, qui est important, est la mise en place d'une commission d'arbitrage grâce à la collaboration des représentants de la FATS, de la CATS et de l'International Shooting Sport Federation (ISSF). Toutes les disciplines inscrites dans ce championnat ont bénéficié d'un arbitrage transparent et correct. Les athlètes étaient tous satisfaits à l'issue de chaque concours. A travers l'analyse de ces trois volets, je peux dire que l'organisation de cette 14e édition est un succès. Des pays participants craignaient pour leur matériel avant la compétition… Vous savez que le mouvement des armes et des munitions est très délicat. En effet, les pays participants craignaient pour leur matériel. Grâce à la compréhension des services de sécurité et des Douanes algériennes au niveau de l'aéroport et des frontières, les athlètes sont venus avec leurs armes et munitions qui avaient été soumises auparavant aux procédures règlementaires, car ce problème se pose toujours quand il s'agit d'organiser une compétition internationale. L'Algérie a fait disparaître cette autre appréhension des participants. Après cela, permettez-moi d'ajouter que l'implantation du stand de tir du Chenoua, au milieu d'un extraordinaire environnement et de sites naturels féeriques, crée une atmosphère conviviale, de détente, de repos et de concentration. Quel est le pays qui s'est illustré lors de cette 14e édition ? Pour le moment, l'Egypte a décroché cinq places pour les JO-2020 de Tokyo, puis la Tunisie avec deux places. L'Afrique ne dispose que de 14 places pour le tir sportif aux JO. Il y a des athlètes d'autres pays qui ont décroché des médailles à Tipasa. Quel est le niveau du tireur africain par rapport au niveau mondial ? Jusqu'à un passé récent, les pays européens regardaient les pays africains de haut, car il faut reconnaître que de très nombreux pays de notre continent sont dépourvus de stands de tir sportif, de moyens nécessaires pour développer la discipline, hélas les conditions n'y étaient pas. Maintenant, il y a des tireurs africains qui ont le niveau mondial. Pour preuve, à Tipasa lors de la présente édition, le tireur égyptien Youcef vient de battre le record du monde de tir carabine à air comprimé de 10 mètres.