L'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Bendjama, a tenu à relativiser le déséquilibre des échanges avec l'Union européenne en notant que les rapports qu'entretient l'Algérie avec cet ensemble du vieux continent sont « solides ». « Le Conseil d'association, qui s'est réuni récemment au Luxembourg, a montré la solidité des relations entre l'Europe et l'Algérie et le caractère multiforme est très dense », a-t-il tenu à souligner comme pour dire que l'Algérie a aussi gagné en contractant l'Accord d'association, avec l'UE. S'exprimant face aux eurodéputés membres de la délégation Maghreb au Parlement européen, l'ambassadeur algérien a tenu à dire que « depuis l'entrée en vigueur de l'Accord d'association UE-Algérie en 2005, la coopération entre les deux parties a énormément progressé et dans des secteurs que l'on n'imaginait pas, puisque généralement réservés à la souveraineté nationale », dit-il, en faisant allusion à l'aide européenne en matière de gestion pénitentiaire et l'amélioration de la justice. Il est aussi probable que M. Bendjama ait pensé aussi aux moyens fournis pour le renforcement de la surveillance aux frontières. « Je crois que nous sommes le seul pays dans la région qui, dans le cadre de l'Accord d'association, a ce genre de coopération avec l'UE. Une coopération (...) qui a apporté énormément d'impulsion et de modernisation dans ces secteurs », précise-t-il. Arrivant aux points qui fâchent, le conférencier cite le problème de la perte des recettes douanières accumulées depuis la signature de l'Accord d'association. M. Bendjama annoncera à cet effet le début « bientôt d'une négociation pour réajuster le démantèlement tarifaire et corriger certaines positions tarifaires qui sont complètement dépassées par l'évolution des choses et par l'ambition de l'économie algérienne ».