Partenariat n L'un des volets de coopération spécifique entre l'Algérie et l'UE concerne le soutien aux organisations algériennes non gouvernementales. L'Algérie, qui à déjà eu par le passé un programme de l'UE pour soutenir l'action de ces organisations, met actuellement en œuvre un autre programme, appelé ONG II qui va dans le même sens, et dont "les résultats sont extrêmement probants à la satisfaction et des ONG algériennes et de ceux qui dirigent ce programme au sein de la Commission européenne". Les deux parties ont également "structuré institutionnellement leurs rapports", avec la création de cinq comités sectoriels, et un sixième en voie de l'être. Ces comités, (agriculture et pêche, industrie, commerce et services, transports, infrastructures et énergie, recherche et innovation, coopération douanière) qui sont mis en place travaillent et se réunissent normalement "pour essayer d'approfondir et d'améliorer les relations entre les deux parties", a précisé hier l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, M. Amar Bendjama, M. Bendjama ne manquera cependant pas de souligner certains aspects d'importance pour l'Algérie et qui entravent cette coopération, citant le problème de "la perte des recettes douanières que nous avons accumulées depuis la signature de cet accord", a-t-il indiqué. Lors des négociations en 2002 "personne ne pouvait imaginer que l'Algérie se développerait aussi rapidement et quelle disposerait d'un certain nombre de capacités pour subvenir au marché intérieur, et que ses importations allaient doubler passant de 20 milliards à 40 milliards d'euros en trois ans", a-t-il expliqué, relevant que "l'impact de ce démantèlement tarifaire a été multiplié par deux". A ce sujet, il annoncera le "début, bientôt, d'une négociation pour réajuster le démantèlement tarifaire et corriger certaines positions tarifaires qui sont complètement dépassées par l'évolution des choses, et par l'ambition de l'économie algérienne". L'autre point évoqué par l'ambassadeur a concerné la circulation des personnes. Il estime que des efforts restent à faire en ce qui concerne le rapprochement humain entre les deux rives, et que l'un des volets importants de ce rapprochement est de faciliter la circulation des personnes, en particulier, ceux qui œuvrent pour le rapprochement des deux ensembles, notamment les intellectuels, hommes d'affaires, étudiants, enseignants, et tous ceux qui sont actuellement, empêchés de se rencontrer. Comme bonne note, il soulignera les relations inter -parlementaires qu'il qualifiera d'"extrêmement fructueuses", rappelant le lancement, la semaine dernière, du groupe d'amitié Algérie au sein du Parlement européen. Lors des débats, l'ambassadeur a répondu à plusieurs interrogations des parlementaires européens notamment celles relatives au rôle que pourrait jouer l'Algérie dans le règlement du conflit du Sahara occidental et pour assurer la sécurité dans la région du Sahel. Au sujet de la sécurité au Sahel, il recommandera d'éviter de "dramatiser" la situation. "Il ne fallait pas dramatiser la situation sécuritaire dans le Sahel, et il ne fallait jamais la sous-estimer également", dira-t-il.