Eliminée du Mondial après la défaire concédée mercredi dernier face aux Etats-Unis, la sélection nationale a quitté, hier matin, l'Afrique du Sud, même si la destination n'était pas l'Algérie pour tous. Comme lors de leur départ en Afrique du Sud pour prendre part au Mondial et qui s'était fait, pour rappel, à partir de l'Allemagne, juste après le stage de Nuremberg ponctué par la joute amicale face aux Emirats arabes unis, beaucoup de nos capés ont préféré rallier directement leur domicile en France sans passer par le territoire national. En effet, si la majorité de la délégation algérienne a rallié Alger, tard dans la soirée d'hier, il n'y avait pas moins de 7 éléments à devancer le reste de l'équipe, à l'image de Matmour et Ghezzal, qui ont pris le vol Johannesburg-Paris, pour rejoindre directement leur domicile en Europe, évitant du coup de s'aventurer en Algérie, après cette amère élimination des Verts. Il faut dire que le retour de ces derniers sur le territoire national ne devait certainement pas se faire avec les honneurs, au moment où des millions d'Algériens avaient la ferme conviction que l'Algérie allait enfin passer ce premier tour du Mondial au vu de l'énorme chance qu'avaient Saâdane et ses capés, n'étaient cette appréhension traditionnelle et déconcertante du coach national et cette peur démesurée de jouer l'attaque par peur d'encaisser, ce qui a finalement tout gâché. Saâdane se défend contre vents et marées Sorti par la petite porte du Mondial sud-africain, avec un match nul et deux défaites, mais surtout sans inscrire le moindre but, le sélectionneur national, Rabah Saâdane défend bec et ongles son bilan et surtout sa stratégie mise en place lors de ce Mondial. En effet, deux jours après l'élimination des Verts, le sélectionneur national semble vouloir se défendre et rejeter la responsabilité de cette élimination. C'est du moins ce qui ressort dans un entretien accordé, hier, au parisien.fr, où il défend notamment sa tactique de jeu « ultra-défensive » en déclarant : « Les critiques ne sont pas nouvelles, elles existaient déjà avant la CAN. Notre problème lors de cette Coupe du monde vient surtout des joueurs blessés avant le tournoi. En plus de Meghni, il y avait cinq joueurs cadres touchés. On n'a pu jouer avec l'équipe-type qu'à partir des matchs officiels et les gars manquaient de repères. Si on avait eu la chance de les avoir un peu plus tôt disponibles, on serait montés plus vite en puissance. D'ailleurs sur le dernier match, on s'est procuré plus d'occasions. Je tiens aussi à préciser que j'ai essayé la paire Djebbour-Ghezzal avant la Coupe du monde mais ça ne fonctionnait pas à cause de méforme ou de manque de complémentarité. C'est pourquoi j'ai associé Matmour à Djebbour en pointe lors du dernier match. » Et d'ajouter plus loin : « Je me demande bien ce qu'on pouvait faire de plus. Le système qu'on a mis en place, toutes les équipes qui ont nos moyens jouent comme ça. On a une bonne assise défensive, il faut se servir de ça. Je viens de voir la Slovaquie, ils ont battu l'Italie avec cette organisation. Ou alors, on fait comme la Corée du Nord et on en prend 7 (NDLR : contre le Portugal). Et puis, jouer l'attaque, c'est bien beau mais il faut avoir les possibilités physiques pour le faire et il faut du temps. Mais avec les dates FIFA, on en manque pour travailler la cohésion », se justifie le coach national, qui semble seul à être convaincu de la justesse de ses choix. Malheureusement, les résultats sont là et l'Algérie a raté une belle occasion de rentrer dans l'histoire. Le temps n'est plus désormais à tirer sur les ambulances, mais à l'après-Saâdane et aux prochaines échéances qui attendent les Verts.