Ce qui semblait être un rêve lointain est en passe de devenir une réalité : l'Afrique est capable d'organiser un grand événement footballistique. Ce qui semblait être un rêve lointain est en passe de devenir une réalité : l'Afrique est capable d'organiser un grand événement footballistique. Un avant-goût a été donné hier à l'occasion du coup d'envoi en Afrique du Sud de la Coupe des Confédérations, une sorte de répétition générale avant la phase finale de la Coupe du monde qui aura lieu l'année prochaine, à la même période, dans ce même pays. La cérémonie d'ouverture, qui a eu comme théâtre le Ellis Park Stadium de Johannesburg, a été simple, mais haute en couleurs. Le pari du succès populaire a été gagné, du moins pour le match d'ouverture, puisque les travées du stade étaient bien remplies. Une victoire pour Blatter S'il y a bien un homme qui était ému hier, ce n'est pas le président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, qui avait l'air fier d'annoncer l'ouverture officielle de la Coupe des Confédérations, lui qui n'a jamais douté de son succès, mais plutôt Joseph Sepp Blatter, le président de la Fédération internationale de football. Ayant défendu contre vents et marées la candidature de l'Afrique du Sud, même au plus fort des réticences de pays qui s'inquiétaient, il y a quelques mois, du retard dans les travaux de préparation du Mondial, il n'était pas peu fier hier de constater que le pari est en passe d'être réussi. D'ailleurs, ses premiers mots, lorsqu'il s'est adressé à l'assistance lors de la présentation des deux équipes devant animer le match d'ouverture, étaient un hommage à l'Afrique du Sud, «ce pays qui a su relever le défi», a-t-il insisté sous les hourras des milliers de Sud-Africains qui avaient envahi le stade. C'est avec émotion et dans une liesse indescriptible, qu'il a invité le président Zuma à proclamer l'ouverture du tournoi. Organisation correcte Au plan de l'organisation, il faut dire qu'elle a été globalement correcte. Pour une première, le comité local d'organisation a fait du bon travail. Aucun incident majeur n'a eu lieu hier à l'Ellis Park Stadium. Bien sûr, il s'agissait du match d'ouverture, un rendez-vous qu'on ne veut pas rater et pour lequel on s'applique. Il y a eu beaucoup d'invités de marque et personne ne s'est plaint. Reste à confirmer tout au long du tournoi qui s'étale sur deux semaines. En tout cas, tous les observateurs scrutent l'Afrique du Sud qui passe un véritable examen. F. A-S. Communion entre Blancs et Noirs Depuis l'abolition de l'apartheid en 1992, Blancs et Noirs cohabitent en Afrique du Sud avec les mêmes droits et devoirs, mais le communautarisme a persisté. Fort heureusement, les rendez-vous sportifs sont là pour consolider les liens nationaux et raviver la communion autour de la patrie. Nous avons eu à le constater hier en voyant les deux communautés vibrer ensemble, mélangés, dans les gradins du Ellis Park Stadium de Johannesburg lors du match d'ouverture qui a opposé l'Afrique du Sud à l'Irak. Comme l'a si bien dit, notre confrère Hafid Derradji, la sélection nationale est bien le premier parti politique de tout pays. Les Arabes et les Musulmans ont soutenu l'Irak Dans la tribune principale droite du Ellis Park Stadium, les supporters de l'Irak n'ont pas cessé d'encourager leur équipe en dépit de leur petit nombre. Il est vrai qu'il n'y avait pas que des Irakiens parmi eux. En effet, de nombreux Arabes et Musulmans vivant en Afrique du Sud, notamment des Egyptiens, des Algériens, des Marocains et quelques Indiens, ont été irakiens d'un soir. Inusable Milutinovic Bora Milutinovic est décidément inusable. Ayant participé à de nombreuses phases de finale de Coupe du monde à la tête de différentes sélections, il est le doyen des sélectionneurs participant à la Coupe des Confédérations en Afrique du Sud en étant l'entraîneur de l'Irak. On ne s'étonnerait pas qu'il soit encore présent l'année prochaine en Afrique du Sud à l'occasion de la Coupe du monde. Mesures de sécurité draconiennes à Johannesburg A l'occasion du match d'ouverture de la Coupe des Confédérations, les autorités sud-africaines ont pris des mesures de sécurité draconiennes tout autour du Ellis Park Stadium, situé à trois kilomètres à l'est du centre-ville de Johannesburg. Du fait de la présence de nombreux invités de marque, notamment le président Jacob Zuma, le président de la FIFA, plusieurs présidents de Confédérations affiliées à la FIFA et des personnalités du monde du football, la sécurité a été très renforcée sur un périmètre de deux kilomètres à la ronde. L'Afrique du Sud et l'Irak se neutralisent En match d'ouverture de la Coupe des Confédérations, l'Afrique du Sud, pays organisateur, et l'Irak, champion d'Asie, n'ont pu se départager, se séparant sur le score de parité (0-0). Malgré une domination territoriale des Bafana Bafana, les Irakiens ne se sont pas laissés impressionnés, faisant preuve d'une solidité collective étonnante. il est à rappeler que les participants à la Coupe des Confédérations sont les champions en titre des Confédérations affiliées à la FIFA (l'Espagne pour l'Europe, le Brésil pour l'Amérique du Sud, les Etats-Unis pour l'Amérique du Nord, l'Irak pour l'Asie, l'Egypte pour l'Afrique et la Nouvelle-Zélande pour l'Océanie), en plus de l'Afrique du Sud, pays organisateur, et de l'Italie, championne du monde en titre. Le programme : Premier tour : Dimanche 14 juin : (20h30) Nouvelle-Zélande - Espagne (Rustenburg) Lundi 15 juin : (16h00) Brésil - Egypte (Mangaung/Bloemfontein). (20h30) Italie - Etats-Unis (Tshwane/Pretoria) Mercredi 17 juin : (16h00) Espagne - Irak (Mangaung/Bloemfontein). (20h30) Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande (Rustenburg) Jeudi 18 juin : (16h00) Etats-Unis - Brésil (Tshwane/Pretoria). (20h30) Egypte - Italie (Johannesburg) Samedi 20 juin : (18h30) Espagne - Afrique du Sud (Mangaung/Bloemfontein). Irak - Nouvelle-Zélande (Johannesburg) Dimanche 21 juin : (20h30) Italie - Brésil (Tshwane/Pretoria). Etats-Unis - Egypte (Rustenburg) Demi-finales et finale Mercredi 24 juin : (18h30) 1er groupe A - 2e groupe B (Bloemfontein) Jeudi 25 juin : (18h30) 1er groupe B - 2e groupe A (Johannesburg) Dimanche 28 juin : (13h00) Match pour la 3e place (Rustenburg) ; (18h30) Finale (Johannesburg) Résultat Afrique du Sud - Irak 0-0 Zambie * Des joueurs zambiens ont la tête aux transferts Constatant que plusieurs de ses joueurs sollicitent une permission pour aller négocier de nouveaux contrats avec des clubs, surtout après que la cote des internationaux zambiens ait grimpé du fait des bons résultats de la sélection, le sélectionneur Hervé Renard a mis le holà et a interdit au groupe de penser à autre chose qu'au match de l'Algérie. Il leur a clairement signifié que leur devoir actuellement et de se préparer pour la confrontation de Chililabombwe et que leurs préoccupations professionnelles doivent être mises de côté jusqu'à la fin de ce match. * Kampamba incertain Absent lors du match Zambie-Rwanda à cause d'une blessure musculaire, Kampamba a réintégré le groupe du sélectionneur zambien Hervé Renard. Il est soumis actuellement à des soins intensifs afin d'être remis sur pied pour le match face à l'Algérie. Il participe aux séances d'entraînement collectives depuis samedi matin, mais sa participation à la rencontre dépendra de l'avis du staff médical. * Phiri critique Renard L'ancien international zambien Willie Phiri a critiqué le sélectionneur de la Zambie, Hervé Renard, lui reprochant l'inefficacité montrée par l'attaque zambienne lors du match face au Rwanda. Pour lui, il existe un problème au milieu du terrain, pas assez renforcé et qui pourrait souffrir davantage contre la sélection algérienne, autrement plus coriace que celle du Rwanda. «On ne doit pas attendre les dernières minutes pour marquer», a-t-il plaidé. «Si j'émets des critiques, c'est dans le sens positif, afin que Renard améliore les choses et non pas pour déstabiliser l'équipe», a-t-il tenu à préciser. * Mbesuma rentre chez lui Ayant le moral à plat après avoir raté un penalty face au Rwanda et toutes les critiques de la presse et des supporters qui en ont suivi, l'attaquant zambien Collins Mbesuma a été libéré par le sélectionneur Hervé Renard. L'entraîneur français n'a appelé aucun attaquant pour le remplacer.