Avec votre but contre l'Angleterre, vous êtes désormais le 3e meilleur buteur de l'histoire de l'équipe d'Allemagne, et vous avez rejoint Pelé au classement du nombre des buts inscrits (12) en Coupe du monde... C'est extraordinaire d'avoir atteint ces chiffres, ce qui est encore plus beau, c'est que le tournoi n'est pas fini. Je peux encore peut-être ajouter un ou deux buts, c'est en tout cas mon objectif. Je suis fier, mais le plus important, à mes yeux, c'est le travail que fait l'équipe pour que j'inscrive ces buts. Si les ballons ne venaient pas, si les centres n'aboutissaient pas, je ne pourrais pas marquer. Je dois féliciter cette belle équipe pour son travail et son engagement. Eprouvez-vous un sentiment de revanche après toutes les critiques pendant votre saison difficile au Bayern et les matches de préparation décevants ? La saison ne s'est pas passée comme je l'espérais en termes de matches disputés, mais j'ai aussi beaucoup profité du travail que fait l'entraîneur (Louis van Gaal). J'ai beaucoup appris. Je crois toujours en moi, quoi qu'il arrive. Ma grande force, c'est d'arriver en forme au moment voulu. J'ai toujours dit que le match contre l'Australie était le rendez-vous. Je n'étais pas bon lors des matches de préparation, mais j'ai bien travaillé physiquement avec deux à trois séances par jour. Le plus important, c'est d'avoir la confiance du sélectionneur, il a toujours cru en moi. Que vous inspire votre prochain adversaire, l'Argentine de Messi et de Maradona ? On a entendu que les Argentins voulaient prendre leur revanche pour 2006 (élimination en quarts de finale aux tirs au but). Mais depuis 2006, beaucoup de choses ont changé pour les deux équipes. En 2006, Messi était remplaçant, aujourd'hui c'est le meilleur joueur du monde. Avoir Maradona, une telle personnalité comme sélectionneur, c'est un énorme avantage. Micho (son coéquipier argentin au Bayern, Martin Demichelis) me dit que c'est un super entraîneur, ils adorent travailler avec lui. Quand on compare les deux équipes et les individualités, l'Argentine est, sur le papier, simplement meilleure que nous. Mais on a vu dimanche contre l'Angleterre que cela ne suffisait pas. L'important, c'est ce qui se passe sur le terrain, comment on l'aborde. On est une équipe unie. L'Argentine, c'est un autre adversaire que l'Angleterre, cela ne sera pas facile, mais je suis persuadé qu'on peut lui faire mal.