Bel hommage que celui rendu dimanche après-midi, au Palais El Minzah à La Casbah, par l'association des amis de la Rampe Louni Arezki, à l'un des piliers de la musique algérienne, Kamel Hammadi en l'occurrence qui s'est retrempé dans l'ambiance de son adolescence, car ayant vécu au début des années cinquante dans ce mythique quartier de la capitale. Dans une allocution de bienvenue, le président de l'association sus-citée, Aït Aoudia Lounis, n'a pas manqué de mettre en évidence l'inestimable apport de Kamel Hammadi, parolier, chanteur, compositeur à la culture algérienne dans toutes ses dimensions et dans son enrichissante diversité. « Par devoir de mémoire, on doit prendre soin des travaux légués par nos aînés et les transmettre fidèlement aux générations à venir pour préserver notre identité et notre personnalité face aux dangers de la déculturation » a prévenu Lounis. Dans la même veine, M. Hammadi s'est longuement étalé sur sa vie d'artiste, sur sa jeunesse algéroise, sur l'exil, dans une intervention émouvante agrémentée par des anecdotes croustillantes. Le poète Benmohamed, ami et complice de l'artiste, présent à cet hommage, a dévoilé certaines facettes méconnues de Kamel que le musicographe Abdelkader Bendamèche a encore davantage développées à travers un exposé qui a tenu en haleine l'assistance, dans laquelle on pouvait distinguer Smaïl Hini, président de l'association culturelle El Inchirah, Abdelkader Chercham, chanteur chaâbi, et Ahmed Tessa, cadre du ministère de l'Education, pédagogue, qui a reconnu avoir été bercé durant toute sa jeunesse par la musique de Kamel Hammadi auquel, du reste, il voue respect et considération. M. Hammadi a répondu spontanément aux questions posées, se félicitant de sa « présence parmi les siens » En guise d'apothéose, M. Rabah Haouchine, membre de l'association, a déclamé un poème sur la Kabylie, écrit par ses soins, en arabe dialectal qui a visiblement enchanté Kamel Hammadi au point que ce dernier l'a réclamé dédicacé auprès de l'auteur, en le félicitant chaudement.