Paris et Rabat signent un accord Paris et Rabat ont signé hier un accord de coopération pour « le développement des utilisations pacifiques » du nucléaire, lors de la visite en France du Premier ministre marocain, Abbas El Fassi. Contrairement à l'Algérie, le Maroc n'a pas de réserves de gaz ni de pétrole mais possède des phosphates, lesquels renferment de l'uranium. Le pays compte mettre en service sa première centrale entre 2022 et 2024 et prévoit pour cela des appels d'offres et des négociations de contrats entre 2011 et 2014. « Nous avons ouvert le chantier des énergies renouvelables, solaire et éolienne (...), il nous restait une étape à franchir, le nucléaire », a déclaré le Premier ministre marocain lors d'une conférence de presse avec son homologue français François Fillon. L'accord signé « fixe le cadre des actions susceptibles d'être réalisées par les deux pays, en particulier dans le domaine technologique, de la sûreté et de la formation », indiquent les services du chef du gouvernement français. Il s'agit d'un « accord cadre qui permet d'accompagner le Maroc sur le chemin de la préparation de son entrée sur le champ de l'énergie nucléaire », mais pas d'un « accord commercial pour la construction aujourd'hui d'un réacteur nucléaire », a précisé François Fillon. « Dans une deuxième étape, naturellement que la France fera des propositions en ce sens, compte tenu de l'excellence de sa technologie et de ses entreprises », a-t-il ajouté. Paris et Rabat ont signé vendredi une dizaine d'accords et de conventions, à l'occasion de la 10e rencontre de haut niveau franco-marocaine. Abbas El Fassi devait rencontrer dans l'après-midi le président Nicolas Sarkozy.