Il l'aura fallu qu'une petite heure de pluie pour que la ville d'El Eulma se transforme en une véritable mer sous l'effet dévastateur d'un déluge d'une rare violence. Ainsi, des pluies torrentielles, accompagnées de grêlons, se sont abattues, jeudi vers 17h30, occasionnant d'importants dégâts aux habitations précaires des cités Mekharbèche Laïd et El Mankoubine de douar Souk. Les infiltrations d'eau ont fortement endommagé quelques maisons précaires à la cité de l'Abattoir. Les commerçants installés près de la mosquée Emir Abdelkader ont été surpris par l'orage et les eaux en furie, emportant dans leurs flots étals et marchandises. Les vendeurs de fruits et légumes, installés sur une placette jouxtant le centre commercial Mehanoui Ahmed, ont aussi été victimes de ce déluge. Ces pluies ont mis à nu les carences manifestes d'une gestion approximative des affaires de la commune. Et pour cause, tous les avaloirs sont bouchés. Cette situation est pour beaucoup dans la furie des eaux qui ont submergé les rues, emportant tout sur leur passage. Face à cette situation, les résidents de la cité Laïd, notamment les habitants du quartier El Oued dont les maisons ont été inondées, ont, en signe de protestation, bloqué à l'aide de troncs d'arbres et de pneus enflammés la route menant vers la commune de Bazer Sakhra. Le président de l'APC, qui s'est rendu sur les lieux, a promis de prendre en considération les doléances des citoyens touchés par ces intempéries. Si heureusement aucune perte humaine n'est à déplorer, les stigmates de ce déluge sont visibles à travers l'ensemble d'une cité, en état de choc.