La wilaya de Bouira est, très certainement, l'une des régions les mieux placées pour retracer des tranches entières de l'histoire plusieurs fois millénaire de l'Algérie. En effet, des pans considérables de la culture, patrimoine matériel et immatériel, et de la civilisation s'y trouvent, témoignant de l'authenticité de la région et de sa riche diversité dans le domaine. Archéologues et historiens, pour peu qu'ils s'investissent totalement, y trouveront des réponses et des affirmations à des questions souvent ambiguës et, hélas ! Parfois, faussées. Du fait de l'existence des vestiges datant de la période bien avant la naissance du Christ jusqu'à l'avènement de l'Islam et sa propagation à travers toutes les parties du Grand Maghreb, cette région donnera à coup sûr matière à écrire des pages et des pages d'une réalité historique qui ouvrira les pistes et ravivera des repères ancestraux. A cet effet, la direction de la culture a pris l'initiative de recueillir tout ce qui pourra concourir à la « remise en l'état » de l'entité et de l'identité à travers des documents d'une importance certaine mais aussi à fournir des preuves et autres indices tangibles et palpables. Une chose est sûre, la wilaya de Bouira, dans ses quatre coins, regorge de vestiges millénaires et ancestraux allant de l'époque des rois et chefs militaires numides (amazighs) jusqu'à celle dite ottomane en passant par l'ère romaine. Que ce soit du côté de Sour El Ghozlane, d'El Hakimia, d'El Hachimia au sud, d'El Asnam, d'El Adjiba, et d'Ath Mansour à l'est, de Aïn Bessem à l'ouest ou de Bouira, Lakhdaria au nord, la wilaya de Bouira est arrivée, malgré un manque flagrant d'intérêt, des années durant, à accorder un intérêt à ce large pan de notre civilisation et son riche patrimoine culturel, conserve jusqu'au jour d'aujourd'hui le « témoignage » d'une histoire séculaire.
