Le gel et la réduction de l'aide par certains donateurs, associée à une grave pénurie de vivres en a contribué à une situation critique dans certaines régions. Ce n'est pas une crise humanitaire. Ce n'est pas une urgence. C'est une catastrophe où des milliers de personnes vont mourir. L'Unicef évoque des chiffres de 33% de malnutrition sévère et aiguë dans certaines zones, notamment sur la côte ouest, à Hodeïda au Yémen. «Nous devons agir rapidement, à Hodeïda la ville portuaire, les gens sont dans la rue, sur le bord des routes, à mendier et à chercher de l'aide. Ils ont abandonné un enfant de moins de cinq ans sur deux souffre de malnutrition plus largement, la moitié des enfants yéménites souffrent de malnutrition. Plus de 540 000 entre filles et garçons souffrent de malnutrition sévère et aiguë, un état douloureux qui met leur vie en danger et qu'il est tout à fait possible de prévenir » « Un enfant de moins de cinq ans sur deux souffre de malnutrition au Yémen aujourd'hui, une statistique presque sans équivalent dans le monde. L'Unicef au Yémen s'est également préoccupé du sort de quatre millions de femmes enceintes et allaitantes, qui souffrent de malnutrition, perpétuant ainsi un cercle vicieux de souffrances humaines et de détérioration de la santé à travers les générations. Une catastrophe provoquée par l'homme. Les 1,4 million de femmes enceintes et allaitantes qui souffrent de malnutrition sont tout aussi alarmantes, la malnutrition affaiblit le système immunitaire, retarde la croissance et prive les enfants de leur potentiel. Sachant que la crise humanitaire dans le pays entre dans sa dixième année Plus d'une décennie de conflit a décimé l'économie, le système de santé et les infrastructures du Yémen, ce n'est pas une catastrophe naturelle, c'est le fait de l'homme. L'Unicef rappelle avoir demandé 157 millions de dollars supplémentaires pour 2025 et note que son appel actuel n'est financé qu'à hauteur de 25%. pour faire face à cette situation catastrophique. Dix années de conflit ont dévasté l'économie et les infrastructures essentielles du Yémen, notamment les ports et les routes critiques qui servent de voies d'acheminement pour la nourriture et les médicaments, ce qui a entraîné « une détérioration sans précédent de la situation humanitaire ». «Même pendant les périodes de moindre violence, les conséquences structurelles du conflit, en particulier pour les enfants, sont restées graves. Plus de la moitié de la population dépend de l'aide humanitaire ». Par ailleurs, une étape importante dans la lutte contre la crise nutritionnelle critique qui sévit au Yémen, la contribution de 19,8 millions d'euros octroyée par le gouvernement fédéral allemand, est perçue comme une bouffée d'oxygène. Plus de la moitié de la population du Yémen dépend de l'aide humanitaire, notamment en raison de la forte augmentation des prix des importations alimentaires, qui ont grimpé de 300 % au cours de la dernière décennie.