Un jeune de 23 ans a été grièvement blessé par un coup de feu tiré par une arme artisanale, probablement, un fusil de chasse à canon scié (Mahchoucha). Atteint au dos, la victime (G.S.E) a été évacuée aux services des urgences par les éléments de la Protection civile de Kaïs. Pris en charge par les chirurgiens de l'hôpital de Kaïs (l'un des meilleurs dans la région), le coup de feu qui a été tiré probablement à bout portant a provoqué un trou dans le dos de la victime et aurait également touché la colonne vertébrale. En raison de sa blessure délicate, la victime a été transférée dans la nuit du mardi au mercredi vers le centre hospitalier de Kaïs.Selon des témoignages, le drame a eu lieu à quelques minutes seulement de la rupture du jeûne ou pratiquement les rues étaient complétement vides. Fort heureusement, la détonation a éveillé les voisins qui ont alerté les éléments de la Protection civile qui se sont déplacés instantanément. Evacué vers l'EPH de Kaïs, la victime a été prise en charge par le personnel médical et les chirurgiens de cette structure hospitalière décrite par les citoyens comme étant l'un des meilleurs hôpitaux de la région. Après avoir prodigué les premiers soins, il a été décidé d'évacuer la victime vers le CHU de Batna, distant d'une centaine de km du chef-lieu de wilaya de Khenchela. Dépourvu de centre hospitalier universitaire, les évacuations vers des cas graves sont transférés vers les CHU de Batna (100 km) et de Constantine (170 km). Les transferts des cas d'urgences qui se font par le biais des ambulances ne favorisent pas l'état de santé du patient et entravent sa prise en charge thérapeutiques. Nous n'avons pas malheureusement réussi à suivre l'état de santé du patient qui a été évacué au CHU de Batna. Malgré nos efforts, nous n'avons pas réussi à connaitre les circonstances et les raisons de cet homicide qui n'est pas le premier du genre, que ce soit dans la daïra de Kaïs, la commune avoisinante Bouhmama et le chef-lieu de wilaya (Khenchela). Ces derniers mois, la ville de Khenchela et les communes citées plus haut ont été le théâtre de plusieurs agressions physiques et de meurtres, que ce soit par armes à feu ou par armes blanches. Certains habitants avec qui nous nous sommes entretenus à ce sujet n'ont pas caché leurs grandes inquiétudes, indiquant qu'ils craignent à leur sécurité et celle de leurs enfants. Pour en savoir plus à ce sujet, avons pris attache avec la cellule de communication et les relations publiques de la Sûreté de wilaya de Khenchela. « Le chef de service de la CCRP se trouve en réunion », nous a-t-il été répondu. Malgré nos efforts, nous n'avons pas réussi à joindre l'adjoint du procureur général, chargé de la communication. Il est de même pour l'adjoint du procureur général de la Cour de Khenchela qui assure l'intérim. Les sièges de l'Assemblée populaire communale et la daïra de Kaïs sont également injoignables. Ce drame survenu à la fin du ramadan et à l'approche de l'Aïd a bouleversé non seulement les habitants de la daïra de Kaïs mais également les habitants des communes avoisinantes, notamment la daïra de Bouhmama et le chef-lieu de wilaya de Khenchela. Certains habitants ont indiqué qu'ils sont très inquiets de la recrudescence des agressions et les multiplications des assassinats perpétrés par armes à feu. Le drame de la daïra de Kaïs a été longuement commenté sur les réseaux sociaux par les internautes qui n'ont pas manqué également d'exprimer leurs inquiétudes. Selon un fonctionnaire, plusieurs assassinats ont eu lieu dans la wilaya de Khenchela sans que les auteurs ne soient retrouvés à ce jour. « Au cours de la décennie noire, plusieurs familles ont déménagé des quatre coins du pays et se sont installées dans la wilaya de Khenchela en raison de la sécurité et de la sérénité qui régnaient à l'époque. Malheureusement, la situation s'est compétemment dégradée ces dernières années, les agressions se sont multipliées et les assassinats sont devenus monnaies courante », a écrit une internaute. Il est vrai que pendant la décennie noire, la wilaya de Khenchela était un havre de paix au moment où la majorité des autres régions ont souffert des affres du terrorisme. La sécurité et la sérénité dont a fait l'objet la wilaya de Khenchela est le fruit des efforts et du savoir-faire des forces de sécurité de l'époque (Tous corps confondus) qui ont réussi à sécuriser l'ensemble du territoire. Si dans les autres régions, les citoyens regagnent leurs domiciles à partir de 16h, les habitants de la wilaya de Khenchela et même dans les douars, les gens veillent jusqu'à l'aube. Le calme, la sérénité et la sécurité de l'époque a contraint les citoyens à baptiser la ville de Khenchela en lui donnant le nom de « Madinat Essalem ». Les habitants avec qui nous avons abordés les sujets de ces agressions et assassinats et sur la situation sécuritaire qui prévaut actuellement ont indiqué que le trafic des stupéfiants, la délinquance et l'insécurité qui prévaut inquiètent énormément la population. Nos interlocuteurs n'ont pas manqué d'interpeller par notre biais les hautes autorités du pays, leur demandant d'intervenir afin que la sécurité et la sérénité des citoyens soient assurées.