Mausolée d'El Hakima : Tacfarinas ou Quintus Gargilius Martialis ? Le mausolée d'El Hakimia demeure jusqu'à l'heure actuelle une énigme quant à son véritable bâtisseur. Faute d'investigations sérieuses et de documents d'archives fiables, ledit monument historique est, tantôt attribué au dernier chef militaire numide, Takfarinas, tantôt à l'auteur d'ouvrages sur l'horticulture et chef militaire romain Quintus Gargilius Martialis. Ainsi, selon le site web de la direction de la culture de Bouira, le mausolée en question, appelé aussi Ghorfet Ouled Slama, aurait été érigé par Quintus Gargilius Martialis en l'honneur de ses parents. Cette information, qui relève pourtant des spécialistes en la matière, les historiens et les archéologues, a été rapportée au conditionnel, à cause des doutes, car ne se basant sur aucune donnée ou recherche scientifique. Pourtant, depuis toujours, la transmission orale attribue la construction du mausolée au guerrier numide Takfarinas et l'on rapporte aussi que c'était là qu'il fut enterré. A aucun moment, le nom de l'écrivain et chef militaire romain n'avait été cité auparavant. Pourquoi alors cette « nouvelle » version rapportée dans un document officiel, puisque émanant de la direction de la culture, qui sera archivé, conservé et où puiseront les générations futures ? Où est donc la part de vérité sur ce pan de l'histoire antique ? Se dirige-t-on vers la « falsification » d'une partie de l'histoire qui jalonne notre civilisation ? Aux archéologues et autres historiens d'en apporter les éclaircissements et des vérités sur ce tombeau qui constitue un repère certain et une richesse historique inestimable. Aïn Bessam : Afin que nul n'oublie La date du 29 juin 1959 rappelle un événement historique et un souvenir douloureux à Aïn Bessem où dix personnes furent froidement exécutées par les hommes du colonel Debrion MM. Bèche Ahmed et Khelfane Salem, anciens prisonniers, étaient parmi les témoins de cette exécution sommaire. M. Khelfane raconte : « Des Moudjahidine ont attaqué à la fin du mois de mai 1959, la station d'essence d'un colon français associé à un algérien, qui était conseiller municipal à l'époque, et la pharmacie Guillot propriété d'un autre colon établi à Ain Bessem. Juste après ces attaques, les militaires français, en représailles, ont quadrillé la ville en présence du maire, avant de se s'acharner sur la population qui, selon eux, était complice des Moudjahidine ». En ce 51e anniversaire de ce douloureux événement, les Bessemois se recueillent devant la mémoire de ces martyrs tombés au champ d'honneur pour que l'Algérie vive libre et indépendante. B. M., Boualem Aïssaoui