Ce qui n'était qu'une rumeur a fini par se confirmer. Le général Abdelghani Hamel, commandant de la Garde républicaine, devenu général-major hier, à l'occasion de la fête de l'indépendance, a été nommé à la tête de la Sûreté nationale. Sa mise à la retraite sera effective dès aujourd'hui ; il sera installé demain dans son nouveau poste en présence des cadres de l'institution, conviés à la cérémonie. Ainsi, Abdelaziz Affani, qui a assuré l'intérim depuis le 25 février dernier, date de l'assassinat de Ali Tounsi dans son bureau, rejoindra son poste d'origine en tant que directeur de la police judiciaire. Le général-major Hamel avait dirigé, durant trois ans, le Groupement des gardes-frontières (GGF), avant d'être nommé, en 2008, à la tête de la Garde républicaine. Agé d'un peu plus de la cinquantaine, sa nomination à la tête de la Sûreté nationale avait fait couler beaucoup d'encre, avant qu'elle ne se confirme. Le général-major devra assumer une lourde tâche à la tête d'une institution dont les cadres espéraient un changement à travers le choix d'un chef parmi les nombreux cadres compétents qu'elle recèle. Il ne faut pas oublier que le général-major fait partie du corps de la Gendarmerie nationale, celui que les policiers voient comme éternel concurrent sur le terrain et qui, au fil du temps, a obtenu des budgets colossaux pour sa modernisation, ce qui n'a pas été le cas pour la Sûreté nationale qui n'arrive même pas à arracher l'adoption d'un nouveau statut pour une meilleure protection sociale des policiers. Un général-major à la tête de la Sûreté nationale est vu plutôt comme le résultat de longues négociations entre les clans d'un système qu'une volonté d'aller vers une nouvelle étape dans la gestion de l'institution policière…