Pour la troisième année consécutive, la wilaya de Tizi Ouzou enregistre le meilleur taux de réussite au baccalauréat avec 79,41% contre 58,99% en 2009 et 74,89% en 2008. Il est toutefois malheureux de constater que le taux de réussite le plus faible est encore à mettre, et pour la troisième année consécutive, à l'actif de la wilaya de Djelfa avec 38,09% contre 18,94% en 2009. Battant le record en matière d'échec scolaire, cette wilaya a obtenu les plus faibles taux dans les trois paliers primaire, moyen et secondaire. Lors d'une conférence de presse animée hier au siège du ministère de l'Education, Boubekeur Khaldi, secrétaire général au ministère, a été invité à s'expliquer sur le cas de Djelfa. Il a attribué ce faible taux qui concerne Djelfa, mais aussi d'autres wilayas des Hauts-Plateaux et du sud du pays, aux problèmes liés à l'enseignement des langues étrangères et au manque d'implication des parents dans les projets éducatifs de leurs enfants. Il a fait savoir que le ministère de l'Education est en train de réfléchir aux voies et « moyens appropriés » à même d'améliorer la performance de ces wilayas. Il appelle, par la même occasion, les parents d'élèves à s'organiser « davantage » au sein des établissements scolaires pour contribuer à garantir une « relation constructive » entre les acteurs et les partenaires de l'action éducative. « Selon nos sondages, les matières qui font échouer les élèves sont l'arabe, la philosophie, les maths et les langues étrangères », affirme-t-il. Et d'ajouter : « Pour ce qui est de Djelfa, nous pensons que le problème est d'ordre sociologique. Nous avons introduit, il y a quelques années, de nouveaux mécanismes de discipline, il y a eu certes une amélioration, mais beaucoup reste à faire », note M. Khaldi, qui précise que l'amélioration significative des scores réalisés trouve son explication dans l'impact des multiples actions engagées par le secteur de l'éducation dans le cadre du processus de mise en œuvre de la réforme du système éducatif. « Nous sommes satisfaits de ce taux, mais nous aurions pu mieux faire. Nous espérons atteindre un taux de réussite de 70% dans les prochaines années », précise le même responsable. Ce dernier indique, au sujet des résultats au niveau national, que sur les 350 452 inscrits, 347 147 se sont présentés à l'examen et 212 555 ont été admis, soit 61,23%, une amélioration du taux de réussite de 15 points par rapport à la session 2009. Le taux de réussite au niveau national enregistré par les établissements privés est de 48,51%, alors que le celui raflé par les candidats libres ne dépasse pas les 22,51%. M. Khaldi a insisté dans son exposé sur les bienfaits de la réforme du système éducatif : « Ce taux est le fruit de la réforme. Nous enregistrons une amélioration de plus de 20 points. Sur les 50 directions de l'éducation, 43 enregistrent un taux dépassant les 50%. » Et d'annoncer qu'avant la rentrée scolaire prévue pour le 13 septembre prochain, le ministre de l'Education va opérer quelques changements au niveau des directeurs de l'éducation.