Le taux de réussite au baccalauréat, qui est 61,23%, est considéré "historique". Au niveau du ministère de l'Education, on explique cette performance par plusieurs facteurs. Invité, hier de la Chaîne III de la Radio nationale, Boubaker Khaldi, secrétaire général du ministère de l'Education a souligné que le taux de cette année est le fruit de la réforme engagée depuis 2000. "Nous sommes en train de préparer les élèves de la réforme avec de nouveaux programmes, des manuels qui ont changé dans le fond et la forme". Et ce n'est pas tout, le même responsable a mis en avant également la qualité des enseignants qui sont actuellement au nombre de "120 000 licenciés" des différents instituts. En réponse à une question sur les perturbations qu'a connues le secteur cette année avec les grèves cycliques, le SG du ministère a déclaré que le débrayage n'a pas eu de conséquences négatives sur l'année scolaire. "La grève était disparate mais elle a été suivie par des cours de soutien, d'autant que beaucoup d'établissements avaient terminé les programmes". Boubaker Khaldi a souligné, à cet effet, que l'exécution des programmes était suivie, avec "rigueur par le ministère qui a tenu à préparer les sujets du bac suivant les programmes enseignés". A ce propos, il a infirmé les informations selon lesquelles il y a eu "souplesse dans la correction". Bien au contraire, a-t-il dit, le ministre a donné instruction pour que les résultats soient "réels", ajoutant que les quotas sont "supprimés". Néanmoins, il reconnaîtra que sans ces grèves le résultat aurait pu être "meilleur". Concernant les résultats par wilaya, il y a lieu de souligner que Tizi Ouzou vient en tête pour la deuxième année consécutive et Alger à la troisième place. Mais ce qui inquiète le ministère, c'est le taux de réussite qui reste faible dans les wilayas du Sud. Selon Boubaker Khaldi, une commission a été installée à cet effet pour établir un diagnostic de cet échec, d'autant que ces wilayas disposent des "mêmes moyens et conditions que celles du nord, et parfois le taux d'occupation est meilleur dans ces régions". M. Khaldi a donné, toutefois, quelques explications comme le "manque de discipline d'où le travail qui sera entamé avec les parents d'élèves", en plus du problème des langues qui se pose dans ses wilayas du Sud notamment dans le primaire et le moyen. Pour y remédier, le ministère a tracé un programme spécial, comme l'affectation de "24 000 enseignants formés dans les wilayas du Sud en plus des avantages accordés à ceux du Nord voulant travailler dans ces régions". Enfin, le SG du ministère a précisé que, cette année encore, ce sont les filles qui viennent en tête avec "64%" et le nombre de candidats ayant obtenu le baccalauréat avec mention excellent est de "49".