Lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats du bac 2004, le chef de cabinet du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Khaldi, a confirmé les 42,52% de taux de réussite enregistrés au bac cette année. Un taux exceptionnel qui ne doit rien au hasard, a-t-il affirmé, car cette réussite est, selon lui, le fruit d'une série de mesures engagées depuis cinq ans dans le secteur de l'éducation conjuguées à la persévérance des élèves qui se sont surpassés pour rattraper le retard occasionné par les deux mois de grève des enseignants. Nous les avons dopés », a lâché le chef de cabinet de Boubekeur Benbouzid à coups de cours supplémentaires et privés, tout en saluant les efforts des enseignants qui se sont donnés à fond pour achever les programmes et préparer les élèves à l'examen. Ce bond quantitatif reflète également, pour l'orateur, une progression « qualitative » qui s'explique par la révision entamée du système d'évaluation-progression dont la première étape a été la suppression des quotas de passage en classe supérieure. Une mesure administrative qui avait permis aux élèves d'accéder au bac sans le niveau requis et donc d'y échouer. En rétablissant un système de passage à 10 de moyenne à partir de 2000, la « cuvée » ne pouvait qu'être meilleure cette année, a encore expliqué M. Khaldi, et elle le sera davantage les années prochaines. « Dans trois ans, nous nous engageons à un taux de réussite de 60% », a-t-il encore soutenu. D'autres paramètres ont également concouru à l'élévation de la capacité de réussite des élèves. Il s'agit notamment, selon le responsable du ministère de l'Education nationale de mesures des soutien financier et humain consentis par l'Etat pour améliorer le rendement pédagogique. Le recrutement de plus 40 000 enseignants diplômés universitaires, l'introduction du critère de réussite au bac dans l'évaluation du travail des chefs d'établissement, le rétablissement de 100 demi-pensions dans les lycées, l'aide aux enfants défavorisés estimée à 6 milliards de dinars par an, l'amélioration des conditions d'apprentissage avec plus d'infrastructures, la modernisation des équipements et l'introduction de l'outil informatique dans les lycées ainsi que la modernisation des outils techno-pédagogiques, sont autant d'éléments qui ont permis d'obtenir une augmentation de 12,97% du taux de réussite par rapport à l'année dernière. Le chef de cabinet du ministre de l'Education s'est montré satisfait par le rétablissement de l'équilibre entre les deux branches de l'enseignement général et technique et entre les différentes filières. Un taux de réussite de 42,66% a été ainsi enregistré dans l'enseignement général tandis qu'un taux de réussite de 41,12% a été enregistré dans l'enseignement technique. Les filières des sciences humaines ont enregistré de meilleurs résultats que par le passé. Un taux de réussite de 51,09% a été enregistré dans la filière des lettres et sciences humaines, 67,33% dans la filière des sciences islamiques, 47,96% dans la filière des lettres et langues étrangères et 49,50% de taux de réussite dans la filière gestion économique. Les filières des sciences de la nature et de la vie, ainsi que les sciences exactes où il y a habituellement les meilleurs scores ont enregistré respectivement 33,13% et 32,88% de taux de réussite. Quant à l'expérience pilote des filières d'excellence de mathématiques et de philosophie menée dans les wilayas de Constantine et d'Oran, le ministère de l'Education a enregistré un très bon taux de réussite de 93,24% dans la filière maths et 80% dans la filière philo.