L'Egypte dément l'usage de la torture contre un militant détenu Le procureur général en Egypte a démenti, hier, les accusations de torture contre le militant égyptien des droits humains Patrick Zaky, détenu depuis plus d'un mois. M. Zaky, un chercheur de 28 ans à l'université de Bologne, en Italie, a été arrêté à l'aéroport du Caire le 7 janvier à son retour au pays pour rendre visite à sa famille. Les avocats de M. Zaky ont affirmé qu'il avait été battu et électrocuté par les forces de sécurité, selon un communiqué diffusé le 8 janvier par l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), une ONG pour laquelle le chercheur travaille. M. Zaky «a signalé n'avoir subi aucun préjudice ou abus durant son arrestation ou sa détention», a indiqué dans un communiqué le procureur général. «Aucune blessure» n'a été constatée sur son corps. Un mandat d'arrêt avait été délivré contre M. Zaky en septembre 2019 alors qu'il était en Italie. Il fait face notamment à des accusations de «diffusion de fausses nouvelles», d'«incitation à renverser l'Etat» et de «promotion d'actes terroristes», selon des sources judiciaires et de sécurité. Présidentielle au Burundi : Agathon Rwasa candidat du principal parti de l'opposition Le Conseil national pour la liberté (CNL), principal parti de l'opposition au Burundi, a désigné hier à Bujumbura son président, Agathon Rwasa, comme candidat à la présidentielle prévue le 20 mai 2020. La candidature de M. Rwasa, choisi par le bureau exécutif du parti, a été présentée à un millier de congressistes présents, au cours d'une séance à huis clos, a expliqué le maître des cérémonies, Félix Mpozeriniga. A 56 ans, Agathon Rwasa, chef historique des Forces nationales de libération (FNL), est considéré comme le principal rival du général Evariste Ndayishimiye, candidat du parti au pouvoir au Burundi, le CNDD-FDD. Agathon Rwasa, évincé de la tête du parti FNL fin 2010, avait pris la tête d'une coalition d'indépendants, Amizero y' abarundi (Espoir des Burundais), devenue la deuxième force politique à l'issue des élections contestées de 2015. Il a dû créer ensuite un nouveau parti, le CNL, pour se conformer à la nouvelle Constitution de 2018 qui interdit notamment les coalitions d'indépendants. Etats-Unis : Plus d'un millier d'ex-fonctionnaires appellent le ministre de la Justice à démissionner Un millier d'ex-employés du ministère américain de la Justice ont demandé hier la démission de Bill Barr, qui dirige cette puissante administration depuis un an, lui reprochant d'être intervenu dans le dossier pénal d'un proche de Donald Trump. «Personne ne devrait recevoir de traitement de faveur dans des poursuites pénales parce qu'elle est un proche allié politique du Président», ont écrit plus de 1100 anciens fonctionnaires, ayant travaillé pour des administrations démocrates et républicaines, dans une lettre ouverte publiée sur internet. L'ancien conseiller et ami de Donald Trump, Roger Stone, a été reconnu coupable d'avoir menti au Congrès et de subornation de témoin dans le cadre de l'enquête sur les ingérences de Moscou dans la présidentielle de 2016, et attend de connaître sa peine. Des procureurs fédéraux avaient conseillé lundi dernier une sentence comprise entre 7 et 9 ans de prison, s'attirant les foudres de Donald Trump qui avait jugé sur Twitter la recommandation de «très injuste». Le lendemain, le ministère de la Justice les avait désavoués et suggéré une peine «bien moindre» au nom des «intérêts de la justice».