Une lettre d'intention a été signée, hier à Alger, au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, entre l'Algérie et l'Union internationale des télécommunications (UIT) dans le cadre de la coopération entre les deux parties. Elle définit les actions prioritaires par lesquelles l'UIT apportera son aide et son appui aux projets lancés en Algérie dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC). Cette lettre d'intention a été paraphée par Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, et Hamadoun Touré, secrétaire général de l'UIT. Après une visite de quatre jours, le secrétaire général de l'UIT semble apprécier le degré d'avancement de l'Algérie dans le domaine des télécommunications. Dans ses propos, hier, lors d'une conférence de presse, il n'a pas tari d'éloges à ce sujet, affirmant que « l'évolution qu'a connue l'Algérie a été une révolution », citant l'exemple de la téléphonie mobile où le taux de pénétration a atteint 92%. Pour lui, notre pays a besoin d'accompagnement et d'échange sur les bonnes pratiques dans le domaine de la réglementation pour ne pas reproduire les erreurs commises ailleurs. Il s'est également « réjoui » du lancement par l'Algérie du satellite Alsat-2, affirmant qu'il s'est engagé à travailler avec la partie algérienne pour faire en sorte que l'exploitation de ce satellite pour le continent africain soit une « chose concrète ». Hamadoun Touré a indiqué que la stratégie e-Algérie s'inscrit en droite ligne du programme que l'UIT est en train de promouvoir à travers le monde pour encourager les différents gouvernements à mettre en place « une politique nationale de large bande ». A ce sujet, Moussa Benhamadi a fait remarquer que le programme e-Algérie 2013 s'est développé au fur et à mesure pour s'imposer comme une stratégie, mais cette dernière ne peut plus être limitée dans le temps. En clair, le ministre préfère parler de l'Algérie électronique sans ajouter l'échéance 2013. Il semble cadrer avec l'analyse faite il y a quelques mois par le Cnes, qui stipule : « L'horizon des cinq années projetées pour réaliser un projet aussi ambitieux semble difficile à respecter compte tenu de l'intensité des contraintes identifiées dans le document. » Le Conseil considère en particulier qu'il convient de s'interroger sur les capacités d'absorption du tissu institutionnel, économique et social des différentes actions dont le développement est envisagé. Cette stratégie sera au cœur du programme de développement 2010-2014 et sera adaptée au fur et à mesure car, selon le ministre, les TIC « ne sont pas un domaine figé mais en perpétuelle évolution ».