En marge de la cérémonie de clôture, hier, de la session de printemps du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale, Noureddine Yazid Zerhouni, vice-Premier ministre, a accepté de répondre aux questions des journalistes. L'ancien ministre de l'Intérieur est revenu sur deux sujets : les conditions de sa nomination au poste de vice-Premier ministre et l'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi. M. Zerhouni est prédisposé à répondre à une convocation de la justice dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien DGSN. « Je suis un homme respectueux des lois de la République et j'ai consacré toute ma vie à veiller au respect des lois. Si la justice juge utile de me convoquer, je suis prêt à répondre à toutes les questions », a soutenu M. Zerhouni avec un large sourire. La famille Tounsi a revendiqué l'audition de l'ancien ministre de l'Intérieur mais le juge en charge de l'affaire n'a pas jugé utile de le convoquer. S'agissant de sa désignation au poste de vice-Premier ministre, Yazid Zerhouni a démenti s'être opposé à son départ du ministère de l'Intérieur. « Il faut toujours positiver », a-t-il lancé, ajoutant qu'il n'a « jamais été contre cette désignation. Je suis un homme d'Etat qui travaille pour la cohésion générale du gouvernement ». Interrogé sur sa mission au sein du gouvernement et ses prérogatives, M. Zerhouni confirme que celles-ci n'ont toujours pas été définies. Djoudi répond à Bouabdallah Pour sa part, le ministre des Finances, Karim Djoudi, est revenu sur la loi de finances complémentaire 2010, le crédit documentaire ainsi que sur l'affaire OTA. Défendant la démarche du gouvernement, M. Djoudi a expliqué que la loi de finances complémentaire 2010 s'inscrit dans la continuité des mesures prises dans les précédentes LFC. Dans ce sens, M. Djoudi a fait remarquer que le crédit documentaire restera le mode unique de financement des importations. Cependant, a-t-il ajouté, la LFC 2010 apportera certainement un assouplissement à propos du transfert libre de fonds à hauteur de 150 000 DA. M. Djoudi prévoit, à cet effet, un ajustement à la hausse de ce montant. Dans ce sillage, le représentant du gouvernement n'a pas été tendre avec le président-directeur général d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, qui avait imputé certains problèmes auxquels est confrontée sa compagnie au crédit documentaire. M. Djoudi a affirmé que ce sont la gestion et les prévisions qui font défaut au sein de la compagnie Air Algérie. Sur un autre registre, M. Djoudi a évoqué le régime indemnitaire et les statuts particuliers des fonctionnaires, précisant qu'une enveloppe financière suffisante a été affectée à la prise en charge du régime indemnitaire ainsi qu'aux statuts particuliers de la Fonction publique. A une question sur la loi sur la monnaie et le crédit, le ministre des Finances s'est abstenu de répondre en confirmant simplement l'existence d'un projet d'amendement de ce texte. Interrogé à propos de l'opérateur Orascom Telecom, le ministre des Finances a soutenu que les pouvoirs publics procéderont incessamment à une évaluation de la situation de l'entreprise avant d'engager des négociations avec Orascom Telecom Holding, société mère de l'opérateur, en vue du transfert de propriété à la partie algérienne.