Dans le cadre du programme de la DGSN de lutte contre la criminalité et la délinquance, et dans le but de sécuriser davantage les populations, les services de la sûreté, de la wilaya de Médéa, ont effectué, récemment et jusque tard dans la nuit, une opération coup de poing au niveau des quartiers chauds de la ville de Médéa. Une escouade, constituée d'une dizaine de véhicules banalisés et une trentaine de policiers, tous grades confondus, et en présence des correspondants de la presse, s'est mise en route pour une descente sur les lieux suspects. Au cours de cette sortie nocturne, on a pu remarquer que les habitants, en cette période estivale, veillent très tard dans la nuit. Minuit passé, les artères de la ville grouillaient encore de monde. Les citoyens fuient la fournaise des domiciles, où la température peut atteindre 40 degrés, à la recherche de la fraîcheur. Avant le départ pour cette descente, les policiers ont reçu les consignes d'usage lors d'un briefing. Cette fois, des éléments de la police scientifique sont de la partie, ils sont reconnaissables à leur tenue blanche et leur équipement sophistiqué (caméras et appareils photos à infrarouge). Au rond-point de Bab El Kaoues, situé à quelques encablures à l'ouest du centre-ville, la presse locale est informée par l'officier chef de section sur le but et la mission que doivent accomplir les agents de sécurité affectés dans ces endroits. Puis, tout le monde s'embarque en direction du point le plus névralgique. Il s'agit de l'axe routier, situé à la sortie nord de Médéa, à hauteur de la RN1 ou plus de 20 000 véhicules, environ, transitent au quotidien par ce carrefour qui est incontournable pour desservir la capitale du pays et le Sud. Là, la mission est plus ardue pour les services de sécurité (police et gendarmerie) pour passer au peigne fin cette fourmilière de voitures. Heureusement, les nouvelles technologies sont un acquis précieux pour porter aide aux éléments de sécurité, comme ceux qui sont équipés de détecteurs de TNT, facilitant ainsi le travail de vérification des véhicules suspects pouvant transporter des explosifs ou de la drogue. La circulation est encore plus dense sur les deux sens de la voie à cette heure-ci. Beaucoup de familles se rendent ou reviennent du littoral. C'est une quiétude totale qui est revenue sur l'axe routier de la RN1, la Chiffa-Boughezoul. Pour la presse, les policiers ont été courtois avec les automobilistes, malgré le comportement surexcité de certains qui refusaient d'être soumis au contrôle routinier. Les éléments de la police judiciaire visaient, quant à eux, les consommateurs de boissons alcoolisées et de stupéfiants, qui élisent domicile dans les coins reculés et obscurs de la ville, comme par exemple à proximité des cimetières et des rails du chemin de fer. Equipés de gilets pareballes, les agents de la police judiciaire ont investi plusieurs endroits discrètement à pied, en particulier ceux fréquentés quotidiennement, dès la tombée de la nuit, par de nombreux individus aux comportements louches. La fouille effectuée sur plusieurs personnes sur les lieux, s'est avérée infructueuse, certainement que la présence des policiers avait été signalée. A notre retour à l'aube, le directeur de la sûreté de wilaya, Lakhdar Delhoum, donne un point de presse, en mettant en exergue la mission et les conditions de travail difficiles des services de sécurité, pour veiller sur les personnes et les biens. Il conclura, en déclarant que « ces opérations inopinées et répétitives s'inscrivent dans le cadre des programmes intensifs de lutte contre les crimes et les fléaux sociaux pour décourager, à titre préventif, l'évolution des méfaits commis par les jeunes délinquants. »