Le quartier du square Port-Saïd à Alger a été, hier, le théâtre d'une vaste opération de police. Durant cette opération entamée très tôt le matin, les policiers, qui avaient investi le quartier, ont procédé au contrôle des pièces d'identité des passants. Quelques personnes sans document ou suspectes ont été conduites au poste de police pour être auditionnées. À noter que l'arrivée des policiers a semé la peur parmi les vendeurs de devises étrangères qui ont cru, un moment, que cette opération les visait en premier. D'ailleurs, les “cambistes” du square Port-Saïd ne prennent plus de grosses sommes d'argent afin de “limiter les dégâts” en cas de saisie. La descente menée hier entre dans le cadre de la lutte contre la criminalité et la délinquance. En optant pour ce genre d'opération coup-de-poing, les services de sécurité visent à sécuriser les points chauds de la capitale et à occuper le terrain de manière dissuasive. Les citoyens rencontrés au square Port-Saïd ne cachent par leur enthousiasme et réclament même la multiplication de ce genre d'actions pour que soit mis fin au phénomène d'insécurité qui règne dans certains quartiers des grandes villes du pays. Par ailleurs, dans un communiqué de presse rendu public hier, la cellule de communication de la sûreté de wilaya d'Alger dresse le bilan des opérations menées durant la période allant du 22 au 31 juillet dernier. C'est ainsi qu'il ressort que sur 4 885 personnes contrôlées, 91 individus ont été interpellés pour divers motifs (4 pour port d'armes prohibées, 10 pour possession et consommation de stupéfiants, 3 pour immigration clandestine, 8 sous le coup d'un mandat d'arrêt et 70 pour diverses affaires). Toujours durant cette même période, les services de sécurité ont procédé au contrôle de 2 120 véhicules, dressé 120 contraventions et procédé à 21 mises en fourrière. Les services de la sûreté de wilaya d'Alger rappellent que ces activités entrent dans un vaste programme de lutte contre toutes les formes de criminalité et les fléaux sociaux à travers la wilaya d'Alger. Ces mêmes services insistent aussi sur le fait que les descentes policières sont quotidiennes. SaId Ibrahim