Dans un témoignage à l'OMS dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, le 7 avril, placée sous le thème «Rendons hommage aux sages-femmes, aux infirmières et infirmiers», Karima Azzoug, surveillante médicale à l'hôpital El Kettar, doyenne des infirmières dans cet hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses, figure parmi les nombreux portraits réalisés par le bureau OMS Afrique. Un hommage lui a été rendu à l'occasion, en cette période de pandémie du Covid-19. Karima Azzoug, qui a à son actif 25 années de service à l'EHS El Kettar, avoue, dans une déclaration à El Watan, ne pas avoir peur de s'approcher des malades atteints du Covid-19. Armée d'un courage inouï, l'infirmière ne cache pas son engagement et son dévouement pour le métier qu'elle exerce avec amour et courage. «C'est notre devoir d'être auprès de ces malades. Nous avons effectivement peur d'être contaminés, mais nous faisons très attention, nous nous protégeons. Les malades ont besoin de nous», déclare la surveillante médicale. Et d'ajouter : «Nous nous encourageons les uns les autres pour continuer et surmonter cette situation.» Présente du matin jusqu'au soir dans le service, Mme Azzoug ne laisse rien au hasard . «Elle ne s'arrête jamais. Elle est là, à tout scruter dans le service. Pour elle, les malades ne doivent manquer de rien gel, savon liquide, nourriture et surtout réconfort», témoigne le Dr Zertal infectiologue. Mme Azzoug se félicite du travail effectué par les infirmières et infirmiers en cette période difficile. Elle souligne que les équipes médicale et paramédicale se complètent. «La situation avec le Covid-19 est certes difficile, mais nous travaillons dans une ambiance sereine, au sein d'une équipe médicale dévouée. Les malades sont satisfaits aujourd'hui. C'est le plus important pour nous», a-t-elle ajouté. L'OMS décrit Karima Azzoug comme étant «une bonne infirmière, méticuleuse dans son travail». «Je supervise les étudiants affectés à notre département. Je leur montre, à travers mon exemple, qu'une bonne infirmière doit être méticuleuse, être à l'écoute, être attentive et avoir le souci des autres», rapporte l'OMS. «Je ressens un réel amour pour mes patients. Ils viennent à nous dans une situation d'extrême vulnérabilité et je suis heureuse de leur apporter soins et réconfort. Mais pour moi, le bonheur complet, c'est quand je vois la personne quitter l'hôpital en bonne santé. Voir un patient se remettre d'une maladie et savoir que vous y avez contribué, je pense que c'est la meilleure chose au monde», a-t-elle encore soutenu. «Le personnel infirmier constitue la cheville ouvrière de tout système de santé. A l'heure qu'il est, un grand nombre d'infirmiers et d'infirmières se trouvent en première ligne du combat contre le Covid-19», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, dans le rapport dédié aux sages-femmes, infirmières et infirmiers. «Ce rapport vient nous rappeler avec force à quel point le rôle qu'ils jouent est unique. Il nous adresse également un signal d'alarme pour que tout soit fait afin qu'ils bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour maintenir les populations en bonne santé.»