La Robe d'or a été remportée par Lynda Dahmani, de l'association Fatma N'Soumer pour la promotion de la femme rurale. C'est le pari réussi des jeunes du village Ihamziene, dans la commune d'Iloula Oumalou, daïra de Bouzguène, à Tizi Ouzou, qui se sont mobilisés comme un seul homme, trois jours durant, pour donner un cachet particulier à la première édition du Festival de la robe kabyle. La manifestation s'est déroulée dans une ambiance de fête, d'autant plus qu'elle a permis à la région de sortir de sa torpeur. La journée de clôture, samedi, a été marquée par une animation particulière. La cour de l'école primaire du village s'est avérée trop étroite pour contenir toute cette masse humaine qui a déferlé sur les stands de l'exposition. Ils (elles) sont venu(e)s des quatre coins de la wilaya. Il y avait même des émigrés, en vacances au bled, qui ont sillonné les différents stands de l'exposition. Le comité d'organisation, à sa tête le président de l'association, Tagmat Nassim Marzoug, estime que l'activité a réussi à remettre au goût du jour certaines valeurs ancestrales de la région. L'ambiance était bon enfant. La robe kabyle a ainsi son festival, grâce à la volonté des villageois de cette contrée de la Kabylie profonde. D'ailleurs, désormais, chaque année, le village abritera cette manifestation. « Nous remercions toutes celles et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de cet événement que nous comptons rééditer chaque année. Notre satisfaction, aujourd'hui, c'est de voir que notre région en particulier et la Kabylie en général, travaillent dans le sens de sauvegarder cet habit traditionnel », relève un visiteur. Promotion de la femme rurale Parmi les participants, l'on note, entre autres, la présence de l'association Assurif d'Aït Zaïm, commune de Maâtkas, l'association Uzal d'Agouni Boufel, l'atelier de confection Main d'or et l'école ainsi que l'école EFCB d'Azazga. Cet établissement assure des formations dans différentes spécialités comme la peinture, la coiffure, la broderie et la couture. « Il faut penser à valoriser chaque année davantage l'habit traditionnel kabyle. Nous avons des femmes douées dans la confection des robes kabyles. Il faut seulement les encourager et essayer de les faire sortir de l'anonymat », nous dira Fariza Hadj Lazib, militante dans les associations de défense de la femme. On a assisté aussi à un défilé de mode organisé pour sélectionner la Robe d'or. C'est Lynda Dahmani de l'association Fatma N'Soumer pour la promotion de la femme rurale qui s'est adjugée le trophée de cette édition. Pour donner plus de tonus à la manifestation, les organisateurs ont mis également en place des expositions de sculpture, d'art culinaire et d'objets traditionnels. Le festival a été clôturé avec, à la clef, une soirée musicale animée par une pléiade d'artistes. Le rendez-vous est d'ores et déjà pris pour la prochaine édition. Par ailleurs, dans la commune d'Illoula Oumalou, l'animation est en continue ces jours-ci. Ainsi, non loin d'Ihamzien, le village de Megharna abrite à partir d'aujourd'hui le Festival de la musique moderne.