Les trois stations de transfert d'énergie électrique de la wilaya de Bouira ont fait l'objet de plusieurs extensions ces dernières années. Des étages de haute et moyenne tensions ont été réhabilités et rénovés. En effet, de nouveaux équipements sophistiqués sont installés afin de subvenir aux besoins qui ne cessent d'augmenter en matière d'énergie électrique. La station d'Illiten qui alimente la partie est de la wilaya, est passée d'une puissance de transfert de 20 MVA à 80 MVA. Celle de Thameur, elle, est passée à 120 MVA et la station de Sour El Ghozlane à 60 MVA. Avec toute cette énergie, le problème de la chute de tension est définitivement réglé au niveau de ces stations, nous dit un responsable à la station de Thameur. « Auparavant la consommation s'affichait autour de 40 MVA, de nos jours elle a franchi le seuil des 70 MVA, c'est le double. Et concernant la capacité de notre station, elle est passée de 80 MVA, les années précédentes, à 120 MVA actuellement. Donc, nous avons un surplus d'énergie qui avoisine les 50 MVA, ce qui constitue une marge assez suffisante qui nous mettra à l'abri des fluctuations de la demande », a-t-il dit. Cependant, sur le terrain, on se rend compte que la distribution d'énergie est déficitaire. Des chutes de tension sont enregistrées chaque été, et ce, en plus des coupures récurrentes qui causent des dégâts considérables pour les ménages, les commerces et les autres secteurs économiques. Les citoyens sont loin d'en apprécier la situation. Il est à signaler que la distribution dans plusieurs localités de Bouira se fait à l'aide des postes de transfert sur supports. La capacité de ces derniers ne dépasse pas les 160 KVA. Il s'agit là d'une technologie révolue, selon les spécialistes. De grosses sommes d'argent ont été investies dans les deux stations de Thameur et d'Illiten, avec une technologie de pointe, alors que les postes transformateurs de moyenne et de basse tensions mis en service jusque-là sont insuffisants et les populations vivent dans le marasme. Par ailleurs, à cause des oppositions de la population, la Sonelgaz, de son côté se plaint du manque d'assiettes foncières pour l'implantation des cabines des transformateurs. Le problème se corse. Le citoyen ne cède pas sa terre, la Sonelgaz ne semble pas s'empresser et les élus locaux, eux, brillent par leur absence.