Habitués aux vacances en Algérie, nos compatriotes “émigrés” choisissent de plus en plus l'autonomie. Au lieu de “déranger” leurs proches et amis, ils préfèrent louer des voitures sans chauffeur au lieu de ramener leur véhicule. “Je ne ramène plus ma voiture je préfère en louer sur place, j'évite ainsi la bureaucratie de la douane et des services de police, j'arrive les mains dans les poches sachant qu'une voiture m'attend”, nous confie une dame rencontrée dans une agence de location de voitures à Blida. Ce genre d'activité commerciale a plus que doublé, il n'y a plus de rues sans leurs insignes publicitaires. Leurs gérants se frottent les mains, ils n'ont plus pratiquement de voitures à proposer aux résidants qui les louent à la journée durant l'année. “Tenez une carte de visite, rappelez ou revenez dans dix jours, peut-être qu'une voiture sera disponible”, a répondu l'un d'eux à un client qui voulait en réserver une pour un mariage. Nos touristes fidèles rendent ainsi visite à toute la famille, et sillonnent le littoral d'Est en Ouest à raison de 3000 DA (30 euros) les 24 heures. “Durant le mois de juillet, toutes les voitures ont été réquisitionnées par des clients qui reviennent chaque année ; certains appellent de France pour en réserver ", atteste un propriétaire d'un commerce de service spécialisé dans la location de voitures. Si les agences de location de voitures se multiplient à Blida et font de bonnes affaires, c'est parce que les gens louent de plus en plus des “bagnoles'', quelle que soit la saison et pas seulement en été. Mais, leurs gérants se plaignent cependant de frais considérables liés à cette activité. Plusieurs agences ont été, en effet, victimes de vols, de casses et d'escroqueries malgré de sévères conditions imposées aux loueurs.”Nous exigeons le paiement d'avance, la photocopie des pièces d'identité, le dépôt d'une somme en liquide ou en chèque pour couvrir la garantie de nos véhicules”. Paradoxalement, et au moment où la demande de voitures dépasse l'offre actuelle, certains jeunes investisseurs ont vu le rejet de leurs dossiers déposés auprès de l'Ansej “car le créneau serait déjà saturé ! “ nous apprend un jeune qui voulait devenir, lui aussi, patron d'une agence.