Sonatrach prend 51% du projet d'Arzew Qatar Petroleum (QP), la compagnie d'Etat du Qatar aurait rejoint le projet de vapocraquage d'éthane d'Arzew que le groupe pétrolier français Total avait remporté au cours d'un appel d'offres, selon une information rapportée par Arabian oil and gas, qui cite une source anonyme de Sonatrach. Selon l'information, « le gouvernement algérien a accepté l'entrée de Qatar Petroleum dans le projet, et détient 10% du projet ». De plus, la source estime le nouveau coût du projet à 5 milliards de dollars, soit 2 milliards de plus que le coût initial prévu en 2007. Le démarrage était programmé pour 2013. Selon la source, « maintenant, l'Algérie et le gouvernement français sont arrivés à un accord permettant à QP d'avoir 10% du projet, Total 39% et Sonatrach 51% ». La source n'a pas expliqué la raison de la cession par Total de 10% de ses parts à QP. Aucune raison n'a été avancée sur l'entrée de QP dans le projet et la source a indiqué que les partenaires reprendront le travail très bientôt, car le gouvernement ne veut plus de retard. Le projet qui, à l'origine, était basé sur la règle de 51% pour Total et 49% pour Sonatrach, n'a pas démarré après que le gouvernement ait édicté de nouvelles règles en matière d'investissement, avec notamment l'obligation pour le partenaire algérien d'avoir un minimum de 51% pour tout projet industriel. La règle des 51-49% est entrée en vigueur à l'occasion de la loi de finances complémentaire 2009. A cette époque, les deux groupes n'avaient pas encore signé le contrat de réalisation du projet. Un accord-cadre avait été signé entre Sonatrach et le groupe Total le 5 décembre 2007, à l'occasion de la visite du président français Nicolas Sarkozy à Alger, et avait été signé par Christophe de Margerie, directeur général de Total, et Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach. L'accord avait confirmé l'obtention du projet en juillet 2007 par Total. Le groupe français avait remporté, en juillet 2007, lors d'une ouverture publique des plis des offres commerciales, le projet du complexe de vapocraquage d'éthane d'Arzew. Total a remporté le projet devant la compagnie saoudienne Sabic après avoir fait la meilleure offre. Le coût du projet était estimé à 3 milliards de dollars. Le complexe, d'une capacité de 1,4 million de tonnes d'éthane par an, doit produire 800 000 t de polyéthylène, 450 000 t de LLDPE, 350 000 t de HDPE et 410 000 t d'éthylène glycol, qui seront destinés aussi bien au marché national qu'à l'exportation. L'éthane serait extrait à partir des complexes d' Arzew. Au mois d'août 2008, la Commission européenne avait donné son feu vert à Sonatrach et Total en autorisant une alliance entre les deux groupes pour la construction d'un complexe pétrochimique à Arzew, projet réalisé en joint venture entre ces deux compagnies. Pour éviter la création de situation de monopole, tout projet de joint venture impliquant une société européenne est soumis généralement à l'approbation de la Commission à travers ses services de la concurrence. Après la LFC 2009, le projet devait subir des changements puisque le gouvernement avait introduit la règle de 51% au minimum pour le partenaire algérien dans tout projet d'investissement industriel. Des études de faisabilité ont été menées pour la localisation du site et la capacité des unités de production. Deux opérations qui devaient permettre de lancer des appels d'offres pour la réalisation de l'usine et le choix de la technologie. En janvier 2010, le patron du groupe Total, Christophe de Margerie, s'est déplacé à Alger pour assister à la cérémonie de signature des contrats du deuxième avis d'appel d'offres pour l'exploration, vu l'importance du projet gazier de l'Ahnet que Total avait obtenu. Dans une déclaration faite à El Watan, il avait indiqué qu'il devait aussi avoir des discussions pour finaliser, avec Sonatrach, le projet pétrochimique. L'information donnée par Arabian oil and gas comporte plusieurs détails nouveaux dans le projet. Sollicitée hier, Sonatrach n'a ni confirmé ni infirmé l'information.