N ouvellement entré en exercice, l'Epic de la wilaya de la Mitidja Nadhafa (établissement public chargé de la collecte des déchets ménagers et inertes), créé dans le but d'améliorer la collecte et le ramassage des déchets, fait de son mieux pour répondre à ses missions de service public et d'assurer un meilleur cadre de vie aux citoyens. Il s'agit aussi d'une nouvelle stratégie initiée par le wali afin d'éradiquer les décharges sauvages et les dépôts illicites et de rendre à la wilaya de Blida sa beauté tant recherchée. La gestion des déchets, qui était assurée auparavant par les communes, n'a malheureusement pas fait ses preuves. Elle était régie anarchiquement. Grâce aux nouvelles méthodes d'action et d'approche, l'unité de Mitidja Nadhafa d'Ouled Yaïch, dont la commune est considérée parmi les plus peuplées de la wilaya (plus de 120 000 habitants étalés sur superficie très limitée en territoire), a repris l'activité «d'une manière moderne après avoir recensé tous les problèmes existants malgré les difficultés rencontrées sur le terrain et la gestion du personnel», a déclaré Chatir Samir, chef de Mitidja Nadhafa de la commune d'Ouled Yaïch. Et d'affirmer : «L'entreprise a hérité d'un matériel en état moyen, de 10 camions et d'un personnel de 132 agents, dont 45 ont rejoint l'établissement. Pour renforcer notre effectif, nous avons procédé au recrutement de 78 nouveaux employés.» A Ouled Yaïch, l'incivisme du citoyen rend la tâche difficile aux éboueurs. Des éleveurs de vaches ont transformé les cités de la commune en un lieu de pâturage ! Les vaches mangent et déversent les ordures en même temps, ce qui salit davantage les lieux et rend le ramassage difficile. Aussi, parmi les problèmes rencontrés durant l'enlèvement des ordures, notre interlocuteur nous fera savoir que beaucoup de gravats sont jetés pêle-mêle dansr les endroits isolés du côté de Haï Fettal et devant les immeubles des cités suite aux travaux effectués par les propriétaires. «Les commerçants, eux aussi, nous rendent le ramassage difficile à cause des déchets organiques et des ossements jetés pas les bouchers et ceux ayant des abattoirs clandestins. On trouve des débris de verre, des morceaux de ferraille, de bois, le reste de la bouffe des restaurants, des déchets médicaux des cliniques, ajouté à cela les fouineurs qui éventrent tous les sachets en plastique à la recherche d'un objet de valeur et les voleurs des caissons en plastique qui les revendent par la suite aux personnes exerçant l'activité de recyclage. Pour l'exemple, le bac du Bt 4 de la cité des 1000 Logements a été retrouvé sous le pont de Oued Beni Azza, tout près de Benachour, pour être éventuellement revendu à la casse». Pour améliorer le service et assurer l'enlèvement des ordures d'une manière efficace, il faut que «la mentalité des citoyens change et que ces derniers acceptent les orientions de ce notre établissement quant au respect des horaires». Il est ainsi recommandé de respecter les horaires de dépôt, de 18 à 20h, de ne pas charger les enfants à cette opération, de trier les déchets ménagers et solides avant le dépôt et d'encourager et aider le personnel qui assure un métier pénible et risqué. Pour le moment, l'établissement Mitidja Nadhafa ramasse environ 75 tonnes de déchets / jour, et si l'entreprise est renforcée en matériel, elle peut enlever jusqu'à 120 tonnes/jour.