Dans sa première session ordinaire de l'année 2005, qui s'est tenue le 4 mars dernier, l'APW de Béchar a programmé un ordre du jour chargé où figuraient plusieurs points à débattre, notamment le patrimoine historique et culturel, l'assainissement des terres agricoles, la plantation de palmiers, les caisses sociales et les assurances. Mais plusieurs élus ont réclamé l'introduction, dans l'ordre du jour de la session, d'autres points supplémentaires à discuter, à savoir l'éradication des habitations illicites - opération en cours au niveau de la commune de Béchar - et les récents évènements qui ont secoué la petite localité d'El Ouata. Finalement, le temps imparti à la lecture du bilan de l'APW pour 2004, qui a retracé les réalisations socio-économiques de la wilaya secteur par secteur, n'a pas permis l'examen des points initialement inscrits à l'ordre du jour. Le P/APW avait invité l'inspecteur général de la wilaya à éclairer l'assistance sur les évènements qui se sont produits la semaine dernière dans la daïra d'El Ouata, une petite localité de 8 000 habitants située à 270 km au sud de Béchar. Plusieurs dizaines de citoyens de cette commune ont manifesté dans la rue leur colère en interdisant l'accès du siège de la municipalité, exigeant la dissolution de l'APC et la démission du secrétaire général de la commune, du subdivisionnaire de l'agriculture et du receveur des impôts. Selon la délégation mandatée par le wali, qui s'est déplacée sur les lieux pour parlementer avec les contestataires et qui est constituée de l'inspecteur général de la wilaya, du directeur des services agricoles et d'un élu APW, la contestation qu'a connue la paisible localité de Oued Saoura serait liée à un problème de quota dans l'attribution en matière d'habitat rural qui a mis le feu aux poudres. Mais, à en croire l'inspecteur général de la wilaya, ce n'est qu'un problème qui est venu se greffer sur une ambiance de mécontentement latent de la population locale. Aucune dégradation de biens publics n'a été signalée, mais les manifestants ont exigé la présence du wali, seul interlocuteur à leurs yeux en mesure de régler « leurs problèmes » en suspens. En outre, selon la délégation de wilaya, ils ont réclamé la constitution d'une commission d'enquête pour faire, disent-ils, la lumière sur la gestion globale de la cité mise à l'index par les dizaines de protestataires. Le calme est revenu dans la localité après deux jours d'ébullition, selon le chef de la délégation qui a informé les élus APW sur le développement de cette affaire, en attendant la mise sur pied d'une commission d'enquête qui va être incessamment dépêchée sur les lieux.