Mohamed Belkatab, nouveau wali de Béchar, et précédemment wali de Sétif, a fait une déclaration au cours de son installation samedi dernier : «Je suis investi d'une mission que m'a confiée le président de la République et qui consiste en l'application stricte de la loi de la République. Elle consiste aussi à encourager et à écouter les préoccupations de la société civile, socle de mon programme», a-t-il indiqué. Apparemment, le nouveau chef de l'exécutif semble connaître la wilaya du sud-ouest puisqu'il s'est étalé sur la nature des difficultés de la région et a évoqué certains axes prioritaires de sa prochaine intervention, en particulier la problématique de l'eau potable, l'état d'abandon de la plaine d'Abadla qui dure depuis des décennies et l'exploitation des atouts touristique que recèle la région. En marge de la cérémonie de passation des consignes qui s'est déroulée samedi au siège de l'APW entre Ahmed Mébarki, wali sortant qui a passé deux ans à la tête de la wilaya de Béchar et Mohamed Belkatab, le nouveau wali, précédemment wali de Sétif, l'ancien chef de l'exécutif s'est entretenu avec notre quotidien sur le bilan de ses réalisations et les critiques émises par certaines associations locales qui ont suivi. «A mon actif, il y a plusieurs réalisations et je citerai, à titre d'exemple, le suivi du chantier et l'inauguration du Centre anti-cancer (CAC), deux établissements de santé publique dans les daïras de Kerzaz et Béni Ounif qui ont atteint 98% de travaux physiques ainsi que leurs équipements, les travaux de l'hôpital d'Abadla relancés (60%) après plusieurs arrêts de chantier, le renforcement de l'énergie électrique et la fin des coupures électriques pour les populations de Oued Saoura», a-t-il indiqué. «J'ai eu à faire face à la gestion de sept directions de l'exécutif gérées par des intermédiaires pendant une longue période. En outre, la wilaya a engagé durant mon mandat des procédures judiciaires de récupération de plusieurs terrains affectés à de pseudo investisseurs qui avaient détourné ces parcelles de terrain à d'autres fins», a-t-il souligné ajoutant dans la foulée que plusieurs dossiers d'investissements ont été agréés, en particulier à Béni Abbès et Taghit, régions touristiques. Enfin, selon Ahmed Mébarki, pas moins de 3700 logements (tous programmes confondus) ont été réalisés et livrés ainsi que 11 000 lots de terrain à bâtir et en cours de viabilisation. «Tout cela a été effectué dans un contexte socio-économique difficile, aggravé avec l'apparition, ces derniers six mois, de la crise sanitaire», a-t-il martelé balayant d'un trait les critiques émises. Mais les observateurs avisés pensent qu'il est urgent pour un wali de s'atteler à d'autres tâches que celles classiques (inauguration des écoles et logements sociaux) et étendre son champ d'action à l'impulsion de l'emploi, l'aménagement et la viabilisation des zones économiques et industrielles pour la relance de l'investissement national et étranger. De telles initiatives sont susceptibles de résorber le chômage des jeunes qui s'accroît dans des proportions gigantesques au Sud.