La cour d'Alger a condamné, aujourd'hui, le journaliste Khaled Drareni à une peine de deux ans de prison ferme. Ses coaccusés Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont écopé d'une peine d'une année de prison dont 4 mois ferme et 8 mois avec sursis. Le parquet général avait requis 4 ans de prison ferme et 50 000 DA d'amende à l'encontre de Drareni, incarcéré à la prison de Koléa (Tipasa) et ses deux coaccusés en liberté provisoire depuis le 2 juillet dernier, lors du procès en appel en date du mardi 8 septembre dernier. Arrêté le samedi 7 mars à Alger-centre alors qu'il couvrait une marche du mouvement populaire, le directeur du site Casbah Tribune et collaborateur de la chaîne TV5 Monde est d'abord placé sous contrôle judiciaire après sa garde à vue au commissariat de Cavaignac avec ses deux autres coaccusés et le policier Hassani. Placé sous contrôle judiciaire, il sera présenté le 29 mars devant le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) afin d'exécuter la décision de la chambre d'accusation près la cour d'Alger (24 mars) qui a annulé son contrôle judiciaire. Le parquet près le tribunal de Sidi M'hamed a requis quatre ans de prison ferme et une amende de 100 000 DA ainsi que 4 ans de privation des droits civiques contre le Drareni et ses coaccusés Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche. Poursuivi pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l'unité national », le journaliste a été condamné en première instance à trois ans de prison ferme. Pendant son appel, Khaled Drareni a rejeté les accusations portées contre lui. «Je n'ai fait que mon métier de journaliste. Je suis là parce que j'ai couvert le hirak en toute indépendance», plaide-t-il. Un large mouvement de solidarité s'est exprimé ces derniers mois en faveur du journaliste incarcéré à la prison de Koléa. Des militants politiques, associatifs et syndicaux, des journalistes, des ONG, particulièrement Reporters sans frontières (RSF) ont appelé à la libération du journaliste dont l'état de santé s'est dégradé.