Les feux de forêt semblent de plus en plus dévastateurs. Australie, Sibérie, Californie, l'Ouest américain, Amazonie, Grèce... c'est pire que ce qui avait été prévu pour les années 2000, s'alarment les scientifiques. Et ce n'est qu'un début, prédisent-ils, car selon eux ces catastrophes naturelles seront deux fois plus nombreuses et plus intenses dans les années 2030. Chez nous, il n'y a pas un grand écho de ces gigantesques incendies comme du reste les ouragans et les typhons qui se sont multipliés. «Il nous semble que ce qui arrive aujourd'hui correspond bien à ce que nous avions annoncé il y a dix ans», ont déclaré des climatologues de Georgia Technology Institut (Atlanta, USA) dans un communiqué de l'Associated Press. Cette année 2020 a commencé avec des incendies monstrueux en Australie. Il y a eu encore des records de températures qui ont fait de cette année la plus chaude enregistréedepuis des décennies. 38 °C en Sibérie et 54,4 °C dans la bien nommée Vallée de la mort, aux Etats-Unis. 150 000 hectares ravagés et 250 000 personnes déplacées en Californie par des incendies records et meurtriers, 20% de la forêt australienne détruite par les feux les plus dévastateurs jamais enregistrés, 56 millions de tonnes de CO2 relâchés dans l'atmosphère par les incendies en Sibérie, pour lesquels les Russes contestent les superficies brûlées données par la Nasa. L'Amazonie a elle aussi connu des incendies d'une ampleur qui n'avait pas été vue depuis une quinzaine d'années. Pour chacune de ces régions, les modifications climatiques sont importantes et la nature y est spécifique. Les incendies sont différents dans chaque région. La Californie subit la sécheresse depuis près de 20 ans. Cela ne s'était jamais produit depuis l'arrivée des Européens dans la région. Toutes ces régions observent une baisse des précipitations, une saison des feux de plus en plus étendue, ainsi qu'une baisse des activités agricoles. En Sibérie, les régions sont moins peuplées qu'en Californie, il y a donc moins de départs de feux. En Californie et en Australie, nombre d'incendies sont dus au réseau électrique. En Sibérie, les orages secs causent plus d'incendies. Les coupures hivernales sont de plus en plus courtes, favorisant la prolifération des insectes et la sécheresse qui tuent les arbres des forêts, alors plus vulnérables aux incendies. A l'échelle mondiale, chaque année est dorénavant qualifiée de catastrophique, pire que celle qui l'a précédée.