Dans une pétition transmise au chef de l'exécutif de la wilaya, dont El Watan détient une copie, un collectif des habitants de la cité Soteba 125 logements sise à Haï Akid Lotfi, appelle le wali d'Oran à mettre fin à l'anarchie qui règne dans cette zone urbaine. «Nous demandons à ce que la parcelle située en face du CEM Zech Tayeb et mitoyenne de l'école primaire Akid Lotfi 1, soit aménagée en un jardin végétal ornemental, un lieu de villégiature abritant des espaces verts pouvant comporter des équipements de repos, des plans d'eau, des circuits de promenade, des massifs fleuris et des arbres», plaident ces habitants. «Cet espace était initialement prévu pour abriter une piscine semi-olympique, puis une annexe du conservatoire municipal de musique Ahmed Wahbi, mais à chaque fois ces projets ont été abandonnés, laissant place à une parcelle hideuse qui sert de décharge avec tous les désagréments que cela occasionne qui ne font que ternir l'image de notre quartier», écrivent ces citoyens. En 2017, ces habitants avaient signé une pétition adressée aux autorités locales pour s'opposer à une tentative de détournement de sa vocation d'un projet culturel et son remplacement par celui d'un marché projeté sur ce terrain vide. Ces pétitionnaires trouvent «anormal que depuis 14 ans, aucun projet n'est venu se concrétiser ce qui laisse planer un certain doute et nourri des inquiétudes.» Et aux habitants de s'adresser au wali : «Nous sollicitons votre autorité en tant que chef de l'exécutif de la wilaya pour faire réaliser un jardin et combler le déficit en espaces verts et rétablir un équilibre entre le bâti et le naturel d'autant plus que le site s'y apprête.» «Nous avons par le passé adressé des courriers aux pouvoirs publics successifs restés tous sans suite. Nous vous invitions à prendre des décisions qui s'imposent et nous sommes prêts à vous accueillir sur le site pour vous expliquer notre vision comme nous souhaitons également être invités à une réunion dans votre bureau pour faire aboutir ce projet qui nous tient tant à cœur. Nous estimons que dans une Algérie qui se veut nouvelle, nous avons opté pour une démarche citoyenne et pour laquelle nous sollicitons votre pleine adhésion et contribution», poursuivent ces citoyens. Depuis plus de quatorze ans, la cité Akid Lotfi subit diverses pollutions: décharges sauvages de déchets, nuisances sonores, tapage nocturne...Tout récemment, ces citoyens ont éradiqué une décharge sauvage implantée en face de l'accès principal du CEM, et ils ont planté des arbres sur les lieux. Ces bénévoles ont aussi ramassé des tonnes d'ordures jonchées sur un terrain nu qui amoche le quartier. Dans la foulée, les habitants ne cessent de dénoncer l'anarchie dans laquelle sombre leur cité: «Nous interpellons le chef de la sûreté de wilaya afin de mettre fin aux regroupements nocturnes de jeunes qui transgressent le confinement sanitaire fixé à 23 heures et génèrent des nuisances sonores et un tapage nocturne toute la nuit en empêchant les habitants de la cité Akid Lotfi, de dormir.»