Dans une lettre transmise à la fois au wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane, et au chef de la sûreté de la wilaya, avec copies adressées au Premier ministre et au DGSN, Abdelghani Hamel, les habitants de la cité Akid Lotfi d'Oran, réclament des mesures d'urgence pour faire appliquer la loi dans cette zone de non-droit et mettre fin à l'anarchie et aux graves pollutions qui règnent dans leur quartier. «Les trottoirs et les chaussées sont privatisés par deux marchands de fruits et légumes, qui procèdent impunément à des ventes à la criée et qui déversent leurs ordures dans le quartier», dénoncent les habitants de la rue Cherif Ouazzani Moulay Larbi (Soteba) dans la cité Akid Lotfi. «Malgré plusieurs mises en demeure et la fermeture d'un mois chacun, rien ne les arrête maintenant. Le quartier est devenu un marché insalubre avec des vendeurs de poissons à la criée, des camionnettes d'œufs et des vendeurs de divers produits qui génèrent une pollution sonore, de l'insalubrité, des odeurs nauséabondes et un tapage nocturne insupportable», dénoncent les habitants dans cette lettre, dont une copie a été transmise à la rédaction d'El Watan. «Nous vous informons qu'il n'y a plus de trottoirs. Nous marchons à même la chaussée, encourant le risque d'être fauchés par les voitures», poursuivent-ils. «Où sont les responsables censés surveiller et faire valoir l'Etat de droit ? Il s'agit là d'un laisser-aller qui devient révoltant pour nous, habitants de ce quartier. Un laxisme qui porte une grave atteinte à l'image de la ville d'Oran, appelée à devenir une métropole qui accueillera les Jeux méditerranéens». «En plus des rixes, des violences et des insultes qui sont devenues monnaie courante, ces marchands ont transformé ce quartier en un souk illicite, insalubre et bruyant à ciel ouvert, et ce, grâce à la complicité et à l'inertie de certains responsables», se plaignent les citoyens. «Nous invitons les responsables à aller voir le terrain nu situé en face du CEM Zech Tayeb, transformé par ces marchands de fruits et légumes en un dépotoir où ils déversent leurs montagnes d'ordures». Cela a créé une décharge sauvage qui génère des odeurs insupportables, des moustiques et des maladies pour les enfants. Ce terrain est censé accueillir un projet de piscine municipale, dont le chantier a à peine débuté avant d'être abandonné par l'entreprise en charge des travaux confiés par l'APC d'Oran. Les habitants réclament l'éradication de cette décharge implantée en face de l'entrée du CEM, et mettre en place des bacs à ordures devant les entrées de tous les immeubles. «Nous avons déjà interpellé les autorités compétentes à plusieurs reprises mais aucune suite n'a été donnée à nos doléances», déplorent les habitants.