Réunis à Constantine le 14 septembre 2020, les responsables élus des bureaux des œuvres sociales de l'éducation nationale des wilayas de l'est du pays, dont le mandat a été prolongé au 31 décembre 2020, s'insurgent, s'indignent et dénoncent le gel des activités de cette institution nationale d'aide et de soutien aux travailleurs du secteur à cause d'un blocage des enveloppes budgétaires depuis plus de 7 mois «privant les prestataires de leurs droits à bénéficier d'un prêt ou d'une prime pour l'achat d'un logement, d'une automobile ou pour un mariage ou une omra», est-il souligné dans un communiqué commun rendu public. Estimant que cette situation est provoquée par des décisions administratives «arbitraires, illégales et en complète contradiction avec les décrets exécutifs et la réglementation en vigueur», relèvent-ils. Les signataires du document réclament une assemblée générale du Conseil national des œuvres sociales de l'éducation nationale afin de trouver des solutions à leurs déboires et réactiver leurs activités en faveur des travailleurs dont ils tirent leur légitimité et leur raison d'être. Les œuvres sociales de l'éducation nationale dotées de milliards dispensent des aides et des prestations sociales, des pensions pour les orphelins, les veuves et les handicapés ainsi que des primes, des prêts et le remboursement des soins médicaux pour les travailleurs pouvant aussi acquérir à tempérament des équipements et des appareils électroménagers dans des magasins de coopératives. «80% de nos prestations sont gelées. Depuis des mois, nous travaillions au ralenti juste pour recevoir seulement les dossiers des allocations de décès et des pensions de veuvage ainsi que des dépenses relatives à la santé. La mort dans l'âme, nous expliquons aux travailleurs sollicitant notre aide que nous ne sommes pas en mesure de répondre à leurs demandes pour le moment», a confirmé Bahi Zerroukhi, président du conseil des œuvres sociales de l'éducation de la wilaya de Biskra. En 2019, soit avant le gel des attributions budgétaires, ce bureau a octroyé des aides à 8000 familles en difficulté, alors que 1061 fonctionnaires ont pu profiter des services de la coopérative, 78 personnes ont été envoyées à La Mecque pour une omra, 426 familles ont bénéficié de vacances d'été sur le littoral algérien et à l'étranger, des dizaines de travailleurs ont été remboursés pour leurs soins médicaux, leurs analyses biologiques et radiologiques et leurs hospitalisations ou traitements ophtalmologiques et achats de lunettes. D'autres ont profité de réduction pour leurs frais d'assurance auto, tandis que les lauréats des examens scolaires ont été honorés par cet organisme, a-t-on appris. «On ne peut afficher un tel bilan pour l'année 2020 où nos activités ont été gelées. Nous avons 250 000 fonctionnaires en activités avec leurs familles ainsi que des centaines de retraités affiliés de droit à notre organisme. Nous réclamons les dotations financières et la réactivation de toutes nos prérogatives, actions et prestations sociales en application des textes de loi afin de mener notre mission de solidarité et de soutien des travailleurs dont la condition est de plus en plus précaire en ces temps de crise sanitaire», a conclu notre interlocuteur.